L’ONU réaffirme sa détermination à promouvoir la protection de la nature

L’ONU a réaffirmé jeudi sa détermination à faire de la protection de l’environnement un pilier de la promotion de la paix dans le monde.
L’ONU célèbre, le 6 novembre de chaque année, la ‘’Journée internationale pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit armé’’.

‘’Cette journée internationale est l’occasion de réaffirmer que nous sommes déterminés à prévenir l’exploitation de l’environnement en temps de conflit et à faire de la protection du milieu naturel un pilier de notre action en faveur de la paix’’, a dit Ban Ki-moon dans un message publié à cette occasion et transmis à l’APS.

‘’Le protocole additionnel aux Conventions de Genève prévoit l’obligation de protéger l’environnement naturel. Toutefois, cette obligation n’est pas souvent pas respectée en temps de guerre et de conflit armé’’, a-t-il fait observer, déplorant qu’à l’occasion des conflits ‘’les puits sont pollués, les récoltes incendiées, les forêts rasées, les sols empoisonnés, les animaux tués’’.

Ces destructions sont commises, a-t-il expliqué, ‘’dans le but d’obtenir l’avantage militaire.’’

‘’Lorsque les marais du delta du Tigre et de l’Euphrate ont été asséchés dans les années 1990, c’était dans une volonté délibérée de détruire l’écosystème, pour des raisons politiques et militaires’’, a rappelé le patron des Nations unies.

‘’Les dégâts causés au milieu naturel et l’effondrement des institutions compromettent la santé publique, les moyens de subsistance et la sécurité’’, a-t-il indiqué, précisant que ‘’l’ONU tient beaucoup à ce que la protection de l’environnement soit un des axes de l’action pour la paix.’’

‘’La protection de l’environnement peut aider les pays à créer des emplois, à promouvoir le développement et à éviter la reprise des conflits armés. Des Balkans à l’Afghanistan, l’Organisation des Nations unies étudie les effets écologiques des conflits. En Afghanistan, la guerre et la désintégration des institutions ont, ensemble, fait des dégâts immenses’’, a-t-il affirmé.

‘’Pour des raisons clairement liées à l’environnement, a-t-il ajouté, des dizaines de milliers de personnes ont été contraintes de quitter les campagnes pour les villes afin de trouver un emploi et de quoi manger.’’

‘’Les effets écologiques nés des conflits risquent de nuire à une paix et à un développement encore fragile. L’environnement et les ressources naturelles sont déterminants pour la consolidation de la paix dans les pays ravagés par la guerre et entre les pays qui ont connu un conflit’’, a ajouté M. Ban.

Selon lui, plusieurs pays de la région des Grands Lacs d’Afrique ont instauré des mécanismes de coopération transfrontière pour gérer les ressources naturelles qu’ils partagent.

‘’Pour qu’une paix durable puisse s’installer au Darfour (Soudan), il faudra notamment que la gestion de la répartition de l’eau et des terres fertiles soit réglée. Et il n’y aura pas de paix durable en Afghanistan si les ressources naturelles dont dépendent les populations et les écosystèmes sont détruites’’, a-t-il prévenu.