Les deux hélicoptères Caracal de l’armée de l’air se posent à Ndjamena. Des militaires lourdement armés sortent de l’appareil. Ils viennent de boucler dix jours de mission de reconnaissance dans le nord du Niger. Objectif : trouver des terrains d’aviation utilisables, des zones de poser pour les hélicoptères, de l’eau potable, pour construire un réseau de points d’appui.
La localité de Madama a notamment été évaluée. « Le nord du Niger est une zone d’intérêts parce que c’est une zone de flux. Et en totale coopération avec les forces armées nigériennes, nous souhaitons nous y installer de manière temporaire », explique le général Jean-Pierre Palasset, commandant de la force Barkhane.
Le but est d’entraver ces flux de ravitaillement qui alimentent aujourd’hui encore les mouvements jihadistes dans la région du Tigharghar, dans le nord du Mali, voire peut-être un jour remonter jusqu’à la source, en Libye. « Actuellement, la Libye n’est pas dans ma zone d’action. Mais la Libye, et particulièrement le sud de la Libye, est une zone d’intérêts puisqu’on sait très bien que c’est un lieu de stationnement, d’entraînement, et que c’est de là que vient l’armement. Les mines qui nous frappent viennent de cette zone-là », rapporte encore le général Palasset.
Fin octobre, l’armée française devrait avoir achevé sa réorganisation dans ce qu’elle appelle le « fuseau est de la bande Sahel-Sahara ». Une zone qui englobe une grande partie du Niger et du Tchad.
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