«La démocratie pratiquée au Sénégal n’est pas porteuse de développement.» C’est le point de vue du chercheur en Economie Ndongo Samba Sylla qui animait une conférence sur «La démocratie est-elle porteuse de développement ?» Il affirme clairement qu’il faut renforcer la culture de la légalité politique et placer la population dans les instances de décision pour renouveler l’expérience démocratique. Il ajoute qu’en «En Afrique, nous avons besoin de renouer avec des réformes politiques beaucoup plus démocratiques pour que nous renforcions une culture de l’égalité politique parce que jusqu’à présent, le développement a été dicté un peu de l’extérieur et souvent par les experts qui prétendent connaître les bonnes recettes», juge M. Sylla.
Pour lui, «il n’y a pas seulement que le vote pour exprimer les préférences démocratiques. A travers l’histoire, l’élection n’a jamais été considérée comme un outil démocratique. On disait que c’était la caractéristique du gouvernement oligarque, mais il y a d’autres outils comme le tirage au sort. A ce propos le conférencier du jour pense la seule évocation de ce procédé suscite des réserves au prés de certaines personnes.
Toutefois il pense qu’essayer ce genre d’outil peut permettre de renouveler de l’expérience démocratique dans nos pays». Et, pour cela, il suggère que les populations soient placées au cœur des instances de décision. Ndongo Samba Sylla ne mesure pas la démocratie à travers l’organisation d’élections, la liberté d’expression et de la presse. «C’est le développement qui crée la démocratie. Et aucun pays dit démocratique dans le continent africain n’a réussi à combattre la pauvreté», souligne M. Sylla.
De l’avis du conférencier, «la démocratie entendue littéralement est la panacée pour sortir de l’ornière du sous-développement. Nous devons travailler à démocratiser les relations interétatiques, démocratiser les relations économiques dans nos formations sociales et démocratiser nos formes de gouvernement». Quid des formations politiques ? «Il faut casser les monopoles exercés par les parties politiques du point de vue de la représentation politique, mais également que les décisions économiques les plus importantes devraient être prises non pas par des techniciens ou des hommes politiques, mais par des assemblées majoritairement constituées de citoyens ordinaires», précise-t-il l’économiste.
A ses yeux, c’est la recette du succès : «Nous avons besoin de renouveler notre imaginaire en sortant des vieux paradigmes métaphysiques du 21ème siècle. Aujourd’hui, tel est notre problème fondamental : Faute d’avoir décolonisé notre imaginaire, même nos utopies ne nous sont pas propres.»
Pour lui, «il n’y a pas seulement que le vote pour exprimer les préférences démocratiques. A travers l’histoire, l’élection n’a jamais été considérée comme un outil démocratique. On disait que c’était la caractéristique du gouvernement oligarque, mais il y a d’autres outils comme le tirage au sort. A ce propos le conférencier du jour pense la seule évocation de ce procédé suscite des réserves au prés de certaines personnes.
Toutefois il pense qu’essayer ce genre d’outil peut permettre de renouveler de l’expérience démocratique dans nos pays». Et, pour cela, il suggère que les populations soient placées au cœur des instances de décision. Ndongo Samba Sylla ne mesure pas la démocratie à travers l’organisation d’élections, la liberté d’expression et de la presse. «C’est le développement qui crée la démocratie. Et aucun pays dit démocratique dans le continent africain n’a réussi à combattre la pauvreté», souligne M. Sylla.
De l’avis du conférencier, «la démocratie entendue littéralement est la panacée pour sortir de l’ornière du sous-développement. Nous devons travailler à démocratiser les relations interétatiques, démocratiser les relations économiques dans nos formations sociales et démocratiser nos formes de gouvernement». Quid des formations politiques ? «Il faut casser les monopoles exercés par les parties politiques du point de vue de la représentation politique, mais également que les décisions économiques les plus importantes devraient être prises non pas par des techniciens ou des hommes politiques, mais par des assemblées majoritairement constituées de citoyens ordinaires», précise-t-il l’économiste.
A ses yeux, c’est la recette du succès : «Nous avons besoin de renouveler notre imaginaire en sortant des vieux paradigmes métaphysiques du 21ème siècle. Aujourd’hui, tel est notre problème fondamental : Faute d’avoir décolonisé notre imaginaire, même nos utopies ne nous sont pas propres.»
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