Depuis longtemps, les internautes brésiliens sont à la pointe de la communication participative sur la Toile, n’hésitant pas, pour un oui ou pour un non, à invectiver leurs dirigeants ou à débattre en ligne des grands projets de leur classe politique. Les candidats à la présidentielle et leurs équipes, les organismes officiels et les internautes sympathisants, usent et abusent des réseaux sociaux et multiplient les sites dédiés afin de convaincre les électeurs indécis pour qu’ils choisissent judicieusement leur président.
Mais pour la première fois dans l’histoire numérique du pays, les smartphones et leurs applications ont été largement mis à contribution lors de cette campagne. Et pour cause : sur plus de la moitié des 202 millions d’habitants du Brésil qui accèdent facilement au Web, trois internautes sur dix se connectent uniquement depuis leur mobile.
Promesses électorales et casier judiciaire
Plusieurs applications pour smartphone ont vu le jour, à l'image de « Vote ou véto », développée par un étudiant en informatique et qui s’inspire du programme sur mobile de rencontres amoureuses Tinder, très apprécié au Brésil. Le programme affiche les promesses électorales des candidats sur les écrans des smartphones, sans toutefois indiquer leur nom. L'utilisateur clique soit sur « vote » ou au contraire sur « véto » et le nom du candidat qui a formulé la proposition apparaît ensuite.
Une autre application, « Candidat propre », permet de vérifier les éventuels antécédents judiciaires des présidentiables en se basant sur la loi brésilienne « casier vierge » interdisant à tout politicien condamné pour corruption de participer aux élections. Dans un genre différent, un programme farfelu offre la possibilité de jeter des tomates virtuelles à la figure d'un candidat, ou plus sérieusement de consulter son patrimoine déclaré.
Les équipes de campagne ont leur propre application
Les équipes de campagne proposent également leurs applications spécifiques. Celle de la candidate écologiste Marina Silva, qui devance la présidente sortante Dilma Rousseff dans les sondages, propose à l’aide d’un système de montage de se prendre en photo à côté d’elle. Les communications par smartphone des candidats sont largement relayées sur les réseaux sociaux au Brésil, particulièrement sur Facebook qui affiche 46 millions d'abonnés. A ce rythme et avec toute cette profusion de technologie web, le 5 octobre prochain, c’est peut-être Internet qui sera élu président du Brésil.
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