Mali: la Cédéao travaille sur les modalités de son déploiement à Bamako
Entendu dans le cadre d'une affaire d'escroquerie internationale, Loïk le Floch-Prigent, âgé de 69 ans, est soupçonné, avec deux autres personnalité togolaises, d'avoir escroqué un homme d'affaires émirien pour un montant de plus de 36 millions d'euros.
C’est une affaire d’escroquerie à la nigériane qui remonte à 2008. À l’époque des faits, le plaignant, l'Émirien, Abass al-Youssef, dit avoir été abordé dans un palace de Dubaï par un jeune homme et une femme se présentant à lui respectivement comme fils et veuve de feu Robert Gueï, président de Côte d’Ivoire.
Ils lui parlent d’une somme de 275 millions de dollars, que leur défunt parrain aurait laissé dans une banque centrale togolaise. Et ils sollicitent alors son aide pour le sortir du Togo. Abass al-Youssef dit ne pas connaître l’Afrique et affirme avoir fait alors appel à son conseiller Loïk Le Floch-Prigent, dépêché à Lomé.
Sur place, il rencontre l’homme d’affaires togolais Agba Sow Bertin. Loïk Le Floch-Prigent retourne confirmer atteste à Abass al-Youssef que l’argent existe bel et bien, que des personnalités à Lomé pourront les appuyer à le sortir.
Pour ce faire, Abass al-Youssef affirme avoir déboursé 48 millions de dollars (soit 36 millions d'euros) et divers cadeaux offerts à des personnalités, dont l’ancien ministre de l’Administration territoriale, Pascal Bodjona, interpellé depuis le 1er septembre.
Pascal Bodjona et Loïk Le Floch-Prigent ont jusque là nié leur implication dans cette affaire.
De la situation enviée de grand patron à celle de paria
Il y a d'abord eu la belle carrière. Celle d'un ingénieur diplômé d'institut polytechnique (à Grenoble), entré en politique à la faveur de l'alternance de 1981. Socialiste et mitterrandien, Loïk Le Floch-Prigent devient directeur de cabinet du ministre de l'Industrie. Un an plus tard, le voilà PDG de Rhône-Poulenc, le groupe chimique et pharmaceutique, tout juste nationalisé et sauvé du naufrage financier. Mandat de 5 ans, jusqu'à la cohabitation Mitterrand-Chirac.
Le Floch-Prigent revint aux commandes d'entreprises publiques à partir de 1989. Elf, d'abord, puis Gaz de France et enfin la SNCF, où sept mois après sa nomination, les scandales politico-financiers du groupe pétrolier le rattrapent. Premières mises en examen en juillet 1996 et première incarcération pour six mois.
C'est le début d'une vie chaotique, entre salles d'audience, cellule et business, marquée par sa condamnation à cinq ans de prison, en 2003. Mais pas au point d'empêcher l'ancien grand commis de l'Etat de garder une place dans le pétrole africain comme consultant, depuis déjà plus de quinze ans. Il est donc soupçonné de participation à une escroquerie financière, en 2008, autrement dit entre ses deux derniers séjours derrière les barreaux.
Source: RFI
C’est une affaire d’escroquerie à la nigériane qui remonte à 2008. À l’époque des faits, le plaignant, l'Émirien, Abass al-Youssef, dit avoir été abordé dans un palace de Dubaï par un jeune homme et une femme se présentant à lui respectivement comme fils et veuve de feu Robert Gueï, président de Côte d’Ivoire.
Ils lui parlent d’une somme de 275 millions de dollars, que leur défunt parrain aurait laissé dans une banque centrale togolaise. Et ils sollicitent alors son aide pour le sortir du Togo. Abass al-Youssef dit ne pas connaître l’Afrique et affirme avoir fait alors appel à son conseiller Loïk Le Floch-Prigent, dépêché à Lomé.
Sur place, il rencontre l’homme d’affaires togolais Agba Sow Bertin. Loïk Le Floch-Prigent retourne confirmer atteste à Abass al-Youssef que l’argent existe bel et bien, que des personnalités à Lomé pourront les appuyer à le sortir.
Pour ce faire, Abass al-Youssef affirme avoir déboursé 48 millions de dollars (soit 36 millions d'euros) et divers cadeaux offerts à des personnalités, dont l’ancien ministre de l’Administration territoriale, Pascal Bodjona, interpellé depuis le 1er septembre.
Pascal Bodjona et Loïk Le Floch-Prigent ont jusque là nié leur implication dans cette affaire.
De la situation enviée de grand patron à celle de paria
Il y a d'abord eu la belle carrière. Celle d'un ingénieur diplômé d'institut polytechnique (à Grenoble), entré en politique à la faveur de l'alternance de 1981. Socialiste et mitterrandien, Loïk Le Floch-Prigent devient directeur de cabinet du ministre de l'Industrie. Un an plus tard, le voilà PDG de Rhône-Poulenc, le groupe chimique et pharmaceutique, tout juste nationalisé et sauvé du naufrage financier. Mandat de 5 ans, jusqu'à la cohabitation Mitterrand-Chirac.
Le Floch-Prigent revint aux commandes d'entreprises publiques à partir de 1989. Elf, d'abord, puis Gaz de France et enfin la SNCF, où sept mois après sa nomination, les scandales politico-financiers du groupe pétrolier le rattrapent. Premières mises en examen en juillet 1996 et première incarcération pour six mois.
C'est le début d'une vie chaotique, entre salles d'audience, cellule et business, marquée par sa condamnation à cinq ans de prison, en 2003. Mais pas au point d'empêcher l'ancien grand commis de l'Etat de garder une place dans le pétrole africain comme consultant, depuis déjà plus de quinze ans. Il est donc soupçonné de participation à une escroquerie financière, en 2008, autrement dit entre ses deux derniers séjours derrière les barreaux.
Source: RFI
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