Mot d’origine latine, le per diem signifie « Par jour » est une indemnité perçue par l’expatrié pour lui permettre de vivre dans un pays étranger du sien. Tel que définie, le journaliste ne devait, principe avoir maille avec cette pratique qui décrédibilise cette noble profession.
Gombo en Côte d’Ivoire, du nom de cette plante Africaine qui épaissit les soupes et les ragoûts, le bon son au Bénin ou encore le transport au Sénégal. Le per diem a fini de ternir aujourd’hui la profession de journaliste au Sénégal. Comme s’il s’agissait de graisser la patte des porteurs d’information, le per diem est reconnue comme une sorte de corruption légalisée au même titre que la corruption.
Conscient de la profondeur du mal tel un cancer qui ronge le corps, les professionnels ont décidé de prendre le mal par la racine. Et, comment faire expliquer et sensibiliser surtout les jeunes reporters sur le danger de prendre ces sous qui entachent la liberté dans le traitement de l’information. Réunie à la maison de la presse hier, le CORED a mis le doigt là où ça fait le plus mal, le per diem.
Venus nombreux prendre part à cet appel du Cored, les anciens ont invité la jeune génération à s’éloigner de cette pratique car elle peut être source de conflit d’intérêt dans la mesure où le journaliste en prenant les frais de transport ça peut avoir un effet sur le traitement de l’information.
Pour Jean-Meissa Diop, membre du Conseil National de Régularisation de l'Audiovisuel (CNRA), «il faut sensibiliser, rappeler aux journalistes ce que dit le code d'éthique et de déontologie. Il faut également faire de sorte de réveiller en eux les comportements éthiques».
Selon le Doyen, Saliou Traoré, membre du tribunal des pairs, «la pratique des per diem est un phénomène qui a atteint un seuil critique et qui porte atteinte à la crédibilité du journaliste parce que c’est un forme de corruption qui ne dit pas son nom. C’est pourquoi, il invite les journalistes à être digne.
Autre point soulever, c’est le développement des médias qui a aussi accentué la précarité et a fait qu’il y a aujourd’hui des gens qui sont tombés dans le métier par accident ou par opportunité. C’est pourquoi le CORED a organisé cette table ronde pour expliquer aux journalistes que cette pratique n’honore pas les médias. D’où selon lui, la nécessité de lutter contre ce fléau en quoi faisant : Mettre les journalistes dans de meilleures conditions de travail et sensibilisant ceux qui continuent à prendre, à délaisser cette pratique», a déclaré Saliou Traoré.
Saisissant la balle au bond, l’ancienne secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (Synpics), Diatou Cissé a exhorté les jeunes journalistes-reporters à s’éloigner de cette pratique car ça y va de leur dignité d’être humain. «C’est une question d’honneur et de dignité du journaliste car à l’en croire 5.000 ou 10.000 francs n’améliore en rien la vie, donc autant s’en éloigner et garder sa dignité et son honneur», a-t-elle invité.
Venu porter un témoignage des années de gloire de la profession du journalisme, le formateur au CESTI (Centre d’études des Sciences et techniques de l’information), Mame Less Camara a exhorté la jeune génération à exercer ce métier de façon digne afin que "si un jour vous rencontrez l’organisateur de la manifestation, ou séminaire de pouvoir relever la tête devant lui sans raser les murs". Et dans une de ces formules dont il a dans sa gibecière, il entonne haut qu’il faut «rendre la honte plus honteuse en faisant sa publicité», a-t-il soutenu.
Même son de cloche du côté des autres intervenants qui ont tenu à dénoncer de vive voix la pratique des per diems. Tour à tour, Cheikh Tidiane Fall, un ancien du Soleil, Aliou Amath ou encore le Doyen Kader Diop, notent: «Qu’on a l’impression que tout marche à l’envers dans ce métier aujourd’hui».
Même discours de ces successeurs qui ont raconté comment ils ont résisté au fil du temps aux différentes tentations des frais de transport ou per diem. C’est pourquoi Cheikh Tidiane fall dira que «le journaliste passe toute sa vie à résister». C’est la raison pour laquelle, cet ancien du Soleil invite «les jeunes de la corporation mais aussi les têtes brûlées qui ont investis le métier soit par accident soit par opportunité à résister tout de même à cette pratique».
«Il faut mettre les reporters dans les meilleures conditions de travail et leur éviter de faire la queue. Cela les rend méprisable partout ils vont en reportage», a-t-il ajouté.
Devenu le bassin versant de toutes les personnes qui ont échoué dans leur vie pour emprunter le terme au Directeur général du CESTI, Ibrahima Sarr, le journalisme est investit par un nombre démographiquement plus important que ceux qui sont sortis des rares écoles où l’on enseigne le métier d’informer juste et vrai. C’est pourquoi, les confrères d’Ibrahima Lissa Faye ont décidé de prendre le taureau par les cornes.
Mais il y a blocage car selon Mamadou Thior de Radio Sénégal et lui aussi membre du Cored, «seul le vote du nouveau code qui est dans le circuit de l’Assemblée nationale peut régler le problème. Car avec ce nouveau code, on saura qui est journaliste et qui ne l’est pas. Malheureusement, les députés se sont braqués et parlent de dépénalisation terme qui n’existe nullement dans ce projet de code de la presse », a souligné M. Thior.
Mais tous à l’unanime aussi bien les journalistes que leurs anciens ont reconnu que la précarité tant pointée du doigt comme facteur n’explique pas tout. Selon les panélistes, la dignité du journaliste n’a pas de prix, il y va de sa crédibilité et de sa légitimité. Ils ont aussi dans leurs tentatives de trouver des panacées pour sortir de ce guêpier du per diem, invité les patrons de presse à jouer leur partition en assurant un bon cadre de travail à leurs agents.
Gombo en Côte d’Ivoire, du nom de cette plante Africaine qui épaissit les soupes et les ragoûts, le bon son au Bénin ou encore le transport au Sénégal. Le per diem a fini de ternir aujourd’hui la profession de journaliste au Sénégal. Comme s’il s’agissait de graisser la patte des porteurs d’information, le per diem est reconnue comme une sorte de corruption légalisée au même titre que la corruption.
Conscient de la profondeur du mal tel un cancer qui ronge le corps, les professionnels ont décidé de prendre le mal par la racine. Et, comment faire expliquer et sensibiliser surtout les jeunes reporters sur le danger de prendre ces sous qui entachent la liberté dans le traitement de l’information. Réunie à la maison de la presse hier, le CORED a mis le doigt là où ça fait le plus mal, le per diem.
Venus nombreux prendre part à cet appel du Cored, les anciens ont invité la jeune génération à s’éloigner de cette pratique car elle peut être source de conflit d’intérêt dans la mesure où le journaliste en prenant les frais de transport ça peut avoir un effet sur le traitement de l’information.
Pour Jean-Meissa Diop, membre du Conseil National de Régularisation de l'Audiovisuel (CNRA), «il faut sensibiliser, rappeler aux journalistes ce que dit le code d'éthique et de déontologie. Il faut également faire de sorte de réveiller en eux les comportements éthiques».
Selon le Doyen, Saliou Traoré, membre du tribunal des pairs, «la pratique des per diem est un phénomène qui a atteint un seuil critique et qui porte atteinte à la crédibilité du journaliste parce que c’est un forme de corruption qui ne dit pas son nom. C’est pourquoi, il invite les journalistes à être digne.
Autre point soulever, c’est le développement des médias qui a aussi accentué la précarité et a fait qu’il y a aujourd’hui des gens qui sont tombés dans le métier par accident ou par opportunité. C’est pourquoi le CORED a organisé cette table ronde pour expliquer aux journalistes que cette pratique n’honore pas les médias. D’où selon lui, la nécessité de lutter contre ce fléau en quoi faisant : Mettre les journalistes dans de meilleures conditions de travail et sensibilisant ceux qui continuent à prendre, à délaisser cette pratique», a déclaré Saliou Traoré.
Saisissant la balle au bond, l’ancienne secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (Synpics), Diatou Cissé a exhorté les jeunes journalistes-reporters à s’éloigner de cette pratique car ça y va de leur dignité d’être humain. «C’est une question d’honneur et de dignité du journaliste car à l’en croire 5.000 ou 10.000 francs n’améliore en rien la vie, donc autant s’en éloigner et garder sa dignité et son honneur», a-t-elle invité.
Venu porter un témoignage des années de gloire de la profession du journalisme, le formateur au CESTI (Centre d’études des Sciences et techniques de l’information), Mame Less Camara a exhorté la jeune génération à exercer ce métier de façon digne afin que "si un jour vous rencontrez l’organisateur de la manifestation, ou séminaire de pouvoir relever la tête devant lui sans raser les murs". Et dans une de ces formules dont il a dans sa gibecière, il entonne haut qu’il faut «rendre la honte plus honteuse en faisant sa publicité», a-t-il soutenu.
Même son de cloche du côté des autres intervenants qui ont tenu à dénoncer de vive voix la pratique des per diems. Tour à tour, Cheikh Tidiane Fall, un ancien du Soleil, Aliou Amath ou encore le Doyen Kader Diop, notent: «Qu’on a l’impression que tout marche à l’envers dans ce métier aujourd’hui».
Même discours de ces successeurs qui ont raconté comment ils ont résisté au fil du temps aux différentes tentations des frais de transport ou per diem. C’est pourquoi Cheikh Tidiane fall dira que «le journaliste passe toute sa vie à résister». C’est la raison pour laquelle, cet ancien du Soleil invite «les jeunes de la corporation mais aussi les têtes brûlées qui ont investis le métier soit par accident soit par opportunité à résister tout de même à cette pratique».
«Il faut mettre les reporters dans les meilleures conditions de travail et leur éviter de faire la queue. Cela les rend méprisable partout ils vont en reportage», a-t-il ajouté.
Devenu le bassin versant de toutes les personnes qui ont échoué dans leur vie pour emprunter le terme au Directeur général du CESTI, Ibrahima Sarr, le journalisme est investit par un nombre démographiquement plus important que ceux qui sont sortis des rares écoles où l’on enseigne le métier d’informer juste et vrai. C’est pourquoi, les confrères d’Ibrahima Lissa Faye ont décidé de prendre le taureau par les cornes.
Mais il y a blocage car selon Mamadou Thior de Radio Sénégal et lui aussi membre du Cored, «seul le vote du nouveau code qui est dans le circuit de l’Assemblée nationale peut régler le problème. Car avec ce nouveau code, on saura qui est journaliste et qui ne l’est pas. Malheureusement, les députés se sont braqués et parlent de dépénalisation terme qui n’existe nullement dans ce projet de code de la presse », a souligné M. Thior.
Mais tous à l’unanime aussi bien les journalistes que leurs anciens ont reconnu que la précarité tant pointée du doigt comme facteur n’explique pas tout. Selon les panélistes, la dignité du journaliste n’a pas de prix, il y va de sa crédibilité et de sa légitimité. Ils ont aussi dans leurs tentatives de trouver des panacées pour sortir de ce guêpier du per diem, invité les patrons de presse à jouer leur partition en assurant un bon cadre de travail à leurs agents.
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