Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

Le choc des arts visuels dans l’«Opéra Monde»

AFRIQUE

Partager
Republier
Réagir
print
CULTURE EXPOSITION ARTS PLASTIQUES MUSIQUES FRANCE BURKINA FASO
Le choc des arts visuels dans l’«Opéra Monde»
Par Siegfried Forster Publié le 01-07-2019 Modifié le 01-07-2019 à 09:38
media
« Norma », Teatro La Fenice, Venise, 2015 (reprise, 2016), avec Luca Tittoto (Oroveso) et Mariella Devia (Norma). © Michele Crosera / Teatro La Fenice, Venise © Kara Walker, courtesy Sikkema Jenkins & Co., New York
@ Michele Crosera
L’opéra est un monde. Et le monde est un opéra. Pour la première fois, une exposition raconte comment les arts visuels ont révolutionné l’opéra, entre fusion et entrechoc, en Europe, mais aussi en Afrique : « Opéra Monde – la quête d’un art total », au Centre Pompidou-Metz.



Depuis l’ambition du « Gesamtkunstwerk » de Richard Wagner, l’opéra rêve d’une œuvre d’art totale. Longtemps considéré comme la forme suprême de l’art, l’opéra suscite depuis toujours aussi d’innombrables vocations chez les créateurs d’arts visuels. Opéra Monde présente une sélection très pertinente d’œuvres où les arts visuels ont bousculé le monde de l’opéra. De Diaghilev à Cogitore.
 
Dans l’exposition, Natalia Gontcharova ouvre le bal. En 1914, la créatrice russe révolutionne la théorie scénique de l’opéra avec son décor indépendant de l’œuvre Coq d’or. Cette première production des Ballets russes en rupture avec le naturalisme ouvre la voie pour le succès mondial de la compagnie de Diaghilev.
 
L’enrichissement mutuel entre l’opéra et les arts visuels
 
En parcourant un siècle de création, Opéra Monde arrive à transmettre l’ampleur de cet enrichissement mutuel entre l’opéra et les arts visuels. De plus en plus, ces derniers affichent clairement leur ambition à être traité d’égal à égal avec l’opéra. Et parfois, les artistes visuels donnent même l’impression de vouloir prendre le pouvoir dans ce haut lieu de la magie sonore.
 
En 1924, le touche-à-tout Arnold Schönberg bouleverse à l’opéra de Vienne pas seulement les hiérarchies de la musique, mais aussi de l’opéra. Dans La Main heureuse, où il signe à la fois la scénographie et la composition musicale, son fameux « crescendo de couleurs » donne aux images la même importance qu’à l’art musical.
 
La mort et la mutation de l’opéra
 
Souvent déclaré mort par les intellectuels et compositeurs de renom, d’Adorno jusqu’à Pierre Boulez, l’opéra a réussi non pas seulement à survivre, mais de rester un art au centre de la création, malgré toutes les évolutions de la société et la technologie.
 
Ces deux dernières décennies, l’opéra a continué à être un lieu de rencontres artistiques et d’interdisciplinarité. Parmi les exploits à citer : en 1994, au théâtre des Amandiers de Nanterre, le plasticien américain James Turrell bouleverse les codes de l’opéra. Grâce à ses environnements lumineux, il fait muter l’espace scénographique de l’opéra To Be Sung de Pascal Dusapin en une installation « lumino-sonore » opératique.
 

RFI

Lundi 1 Juillet 2019 - 09:23


div id="taboola-below-article-thumbnails">

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter