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Le chômage plombe le bilan de François Hollande

Le chômage plombe le bilan de François Hollande



Le chômage plombe le bilan de François Hollande
Le chômage! C'est le principal boulet attaché au pied de François Hollande... Pas de chance, c'est aussi la principale préoccupation des Français. Et depuis trois ans que l'actuel président de la République a été élu, le 6 mai 2012, rien n'y fait: le nombre des demandeurs d'emploi continue inexorablement à progresser, comme il progressait d'ailleurs à l'époque de Nicolas Sarkozy. Et dans quelle proportion! A la fin mai 2012, 2.922.100 demandeurs d'emploi étaient inscrits en catégorie "A", en mars 2015 (dernières données connues), ils sont maintenant 3.509.800, soit une progression de 20%. Et si l'on tient compte des catégories "B et C" (activité partielle), le nombre total des demandeurs d'emploi était de 4.347.100 en mai 2012... fin mars 2015, ils étaient 5.590.600, soit une hausse vertigineuse de 28%. Sur  trente-six (36) mois de présidence Hollande, les statistiques mensuelles du chômage n'ont été que quatre fois orientées à la baisse. Mais il y a encore plus grave:


L'explosion du chômage  de longue durée. Fin mars 2015, ils étaient 2.380.800 demandeurs d'emploi à être inscrits depuis plus d'un an, soit une progression de 10,1% en un an. Et, parmi eux, 733.000 sont au chômage depuis plus de 3 ans, soit une hausse de... 18,1% en un an. Or, plus le chômage est long, plus la perspective d'un retour à l'emploi s'éloigne.

 
3 milliard d'euros annuels pour la politique de l'emploi
Rien n'a pu freiner cette explosion. Certes cela aurait pu être pire si le gouvernement n'avait pas mené la traditionnelle politique contracyclique en finançant sans compter des contrats aidés. Chaque année ce sont ainsi environ 400.000 contrats aidés qui ont été budgétés, sans compter les plus de 150.000 emplois jeunes dont l'instauration était l'une des promesses du candidat Hollande. Ce sont ainsi environ 3 milliards d'euros qui sont mis sur la table chaque année pour éviter que le chômage dérape encore davantage, notamment celui des jeunes de moins de 25 ans qui, de fait, est à peu près contenu. Il n'empêche, rien n'est possible sans le retour de la croissance. Grosso modo, il faut environ entre 0,9% et 1% de progression du PIB pour que les créations d'emplois reprennent. Et en dessous de 1,5% de PIB, le chômage ne peut pas baisser du fait de l'augmentation naturelle de la population active et des gains de productivité. Or, la France n'y est pas du tout.


En 2013 et 2014, la croissance annuelle du PIB s'est limitée à un malheureux 0,4%. Un léger rebond est attendu pour 2015 avec un minimum de 1%. Il faudra attendre 2016, selon les prévisions de la commission européenne, pour atteindre 1,7%. Ce qui a fait dire au ministre des Finances Michel Sapin que le chômage commencerait réellement à baisser l'année prochaine.

 
Des mesures pour donner confiance aux entreprises
On verra, mais, de fait, l'exercice n'est pas impossible. Il est, en tout cas, nettement plus probable qu'en 2013 quand François Hollande, fort imprudemment, avait pronostiqué une inversion de la courbe du chômage... qui n'a jamais eu lieu. Depuis, la politique de l'offre décrétée par François Hollande donne à plein. Dans le cadre du pacte de responsabilité, les entreprises bénéficient d'une baisse de leurs prélèvements de 40 milliards d'euros  sur trois ans. Un montant jamais vu qui a fait grincer les dents des "frondeurs" du PS. Dans le cadre de la loi Macron également, le gouvernement cherche à cajoler les entreprises à les "rassurer" en simplifiant la procédure prud'homale.


C'est aussi tout l'enjeu de la loi Rebsamen sur la modernisation du dialogue social en entreprise qui, en rationalisant et en simplifiant les institutions représentatives du personnel est censé donner "confiance" aux entreprises. Mais décidément les résultats se font attendre. Selon l'Insee, au premier semestre 2015, la France perdrait encore 13.000 emplois marchands mais le solde devrait redevenir positif au second semestre. Souhaitons le car, sur l'année 2015, la population active devrait s'enrichir de 120.000 personnes. Or, si elles ne trouvent pas un poste, le chômage augmentera automatiquement. Et la partie n'est pas gagnée sachant que, selon les statistiques de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), il y aurait actuellement un sureffectif d'environ 170.000 salariés dans les entreprises.


Ce qui signifie que même en cas de redémarrage des carnets de commandes, les entreprises n'aura ont pas nécessairement besoin de recruter pour faire face. Il va vraiment falloir que la reprise soit forte et durable en 2016 pour que le chômage commence à baisser. François Hollande va scruter la courbe de très près, lui qui s'est engagé à ne pas se représenter à l'élection présidentielle de 2017 s'il ne gagnait pas cette bataille du chômage.
 

latribune.fr

Mercredi 6 Mai 2015 - 15:28


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