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Le genre, une utopie dans le monde des casernes

L’agent de sécurité est souvent sous forte pression, liée aux exigences du métier. L’analyse genre montre qu’il existe un lien entre le privé et le public. Le militaire, formé pour donner des ordres ou pour obéir, reproduit ce schéma dans l’espace familial, avec parfois de graves conséquences sur les femmes et les enfants. Dans l’étude présentée lors de cette journée de la femme, une femme a accepté de témoigner.



Le genre, une utopie dans le monde des casernes
«Dans les casernes, les femmes des agents n’ont pas toujours le droit à la parole et à la concertation ; elles exécutent les ordres de leur mari. Cela vaut aussi pour les enfants.

S’il est vrai que dans l’armée, on apprend à être galants, à se découvrir la tête en saluant les femmes et à leur tenir leur chaise, à la maison, le comportement est tout autre. Mon père parlait de déformation professionnelle. Ils ne peuvent pas écouter parce qu’ils commandent au travail.

Ils subissent tellement de désagréments au travail, qu’ils se défoulent à la maison. Beaucoup battent leur femme. Je suis moi-même troisième épouse d’un agent de sécurité. C’est en parlant longuement avec mon mari qui battait ses autres femmes qu’il a eu avant moi qu’il a changé petit à petit et a appris à écouter. Il faut les sensibiliser, car s’ils sont violents, c’est parce qu’ils sont entre hommes et dans un milieu un peu violent où c’est la force qui est respectée.

Les femmes elles, sont enfermées et pour les enfants, c’est pareil. Personne ne parle. Il y a des cas de dépression. Certains hommes sortent quand ils veulent. Si leurs épouses les interrogent, ils les frappent. Ils font ce qu’ils veulent. Toute la famille doit marcher au pas. Ils sont fermés et ne connaissent rien à la vie. C’est un monde à part. Il existe un service social pour ces cas-là, mais les gens ont honte.

Quand une assistance sociale se déplace, tout le monde observe dans quelle maison elle entre. Donc, les gens se marient entre eux puisqu’ils sont enfermés. C’est une autre prison en somme. Les autres ne peuvent pas comprendre ce mode de vie. Jusqu’à présent, il y a que des maniaques. C’est leur code de conduite qui les couvre à l’extérieur.




Marième FAYE

Mardi 9 Mars 2010 - 02:01


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