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«Les délits d’opinion n’ont aucune place dans une démocratie » selon le journaliste américain Eduardo Cué.

La volonté du Président de la République de dépénaliser les délits de presse est diversement accueilli par la presse sénégalaise. Mais, cette idée de dépénalisation vient d’être soutenue par le journaliste américain Eduardo Cué qui estime que les délits d’opinion n’ont aucune place dans une démocratie.



«Les délits d’opinion n’ont aucune place dans une démocratie » selon le journaliste américain Eduardo Cué.
Venu au Sénégal pour animer un séminaire sur la communication gouvernementale, le journaliste américain et expert en Communication a approuvé positivement cette idée. «Il parait que le délit d’opinion, comme on dit va être dépénalisé, ici au Sénégal. Je pense que c’est une très bonne chose car c’est un grand pas vers une presse plus libre, plus indépendante», s’est réjoui Eduardo Cué, enseignant de journalisme à Paris.

Pour lui, cela va renforcer la démocratie. Parce que les délits d’opinion n’ont aucune place dans une démocratie. «C’est pourquoi, il faut les éliminer le plus vite possible», a-t-il insisté.
Selon Eduardo Cué, ce n’est pas parce que vous avez une opinion que vous devez être mis en prison ou devant un tribunal.

« Dans une démocratie, les gens ont le droit d’avoir les opinions qu’ils veulent. Si quelqu’un fait un acte violent, c’est différent. Les délits d’opinion n’ont pas de place dans une démocratie », a fait savoir le journaliste, correspondant à Paris, de plusieurs médias américains.

Le Professeur Cué animait ce jeudi un atelier en partenariat avec l’ambassade des Etats-Unis à Dakar pour la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS). Cet atelier portait sur l’éthique et la déontologie.

Pour M. Cué, l’éthique et la déontologie sont des codes qui sont établis pour indiquer telle ou telle profession ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas.
Dans le cas du journalisme, « ce qui est inacceptable, c’est de mentir, c’est de déformer l’information, c’est d’accepter des cadeaux, c’est d’accepter de travailler pour un parti politique, par exemple » a dit Cué.

Selon Eduardo Cué, ce code permet aux journalistes de se référer et de pouvoir leur rappeler leur devoir ainsi que leur responsabilité. «C’est très nécessaire surtout dans les pays en voie de démocratisation qui sont devenus démocratiques depuis peu et où la presse est devenue beaucoup plus libre depuis peu», a souligné M. Eduardo Cué, qui pense par ailleurs que «dans cette transition qui est souvent difficile, les journalistes ont besoin de ce code, en tout cas pendant un certain temps pour pouvoir cerner les choses afin que chacun soit conscient de ses responsabilités».

Charles Thialice SENGHOR

Vendredi 2 Avril 2010 - 14:18


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