Dans le monde, seulement une femme sur deux a un emploi rémunéré. A l'échelle mondiale, elles ont en moyenne des salaires inférieurs d'un quart par rapport à celui des hommes. Des constats qui pour le continent africain sont encore plus prononcés souligne ce nouveau rapport du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP).
La femme africaine, du fait de son faible taux d'accès à la santé, à l'éducation, souffre d'un handicap qui accroit les facteurs d'inégalité au sein d'une même société. Sans accès à la contraception, vivant dans des pays où les infrastructures de santé sont bien souvent déficientes notamment en milieu rural, ces femmes africaines commencent leur existence avec des handicaps qui auront des répercussions économiques toute leur vie.
Ainsi, une grossesse prématurée pour une jeune fille et la déscolarisation qui souvent s'ensuit, se traduisent en statistique dans le rapport : quand 40% des hommes d'Afrique subsaharienne sont salariés, à l'inverse près de 80% des femmes travaillent à leur compte ou sont employées dans des entreprises familiales avec son lot de précarité.
L'autre corollaire des taux de natalité mal maitrisés : la croissance économique dont se prévalent beaucoup d'Etats africains n'est pas assez rapide face à la croissance démographique. De ce fait, les investissements des Etats concernés dans la santé, l'éducation, le logement et l'emploi auront toujours un train de retard, s'inquiètent les analystes.
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