Sao Paulo, la mégapole brésilienne de 11 millions d’habitants sera-t-elle paralysée ce lundi 1er, comme l’ont promis les organisateurs de la grève ? Rien n’est moins sûr. Les autorités en tout cas affichent une grande sérénité. L’appel à la grève générale a été diffusé sur les réseaux sociaux mais selon les autorités locales, aucune grande manifestation n’est prévue.
Pour l’instant, la police militaire n’a pas mis en place de dispositif spécial de sécurité. Selon un syndicat des transports publics, le métro fonctionnera normalement. Mais les habitants sont toutefois prudents, à l’instar d’Enaïde : « On ne sait pas ce qui va se passer, dit cette jeune femme. Si jamais tout est bloqué, cela va être difficile de se rendre au travail. Honnêtement, je ne sais pas encore ce que je ferais dans ce cas. Si je me débrouille en taxi ou si je reste à la maison. A ce moment-là, il faut que négocie avec mon patron ».
Une mobilisation pas encore essoufflée
Comme cette grève n’est pas lancée par des syndicats mais des réseaux sociaux, les salariés ne sont pas couverts par les conventions sociales. Si une personne veut s’absenter du travail pour manifester, il doit prendre un jour de congé. « C’est une des raisons pour lesquelles la mobilisation sera limitée », estime Mariana Campanatti de l’association Imagina na copa (qui profite de la Coupe du Monde pour lancer des projets sociaux). Cette militante avait participé à toutes les manifestations, mais aujourd’hui, elle va travailler.
Mariana Campanatti ne pense pourtant pas que le mouvement s’est essoufflé. « La Coupe des Confédérations était une première occasion de manifester, mais il y aura la Coupe du Monde dans un an, assure-t-elle. Et d’ici là, le mouvement va gagner en ampleur, j’en suis sûre. Le mécontentement va au-delà des revendications particulières ». Et de conclure : « Moi par exemple je ne peux pas m’identifier avec ceux qui prétendent me représenter ».
Panique à bord au PT
Le gouvernement reste donc sous pression. Ces derniers jours, la présidente Dilma Rousseff a fait de nombreuses concessions aux manifestants. Cela n’a pas empêché sa chute dans les sondages. Pour Claudio Weber Abramo, directeur de l’ONG Transparence Brésil, la vraie menace qui pèse sur Dilma Rousseff, c’est la sanction des électeurs l’année prochaine. « Moi j’attends de voir comment vont se dérouler les élections de l’année prochaine. Si j’étais à la place des organisateurs des manifestations, je ferais une grande campagne en faveur du vote blanc. Parce qu’au Brésil, plus de 50 pour cent de votes blancs annulent une élection », remarque-t-il.
Certains au sein du Parti des travailleurs doutent déjà que Dilma Rousseff soit la bonne candidate pour 2014. Selon Pablo Ortellado, du Mouvement Passe Livre qui était à l’origine des manifestations, la mobilisation pourrait compromettre l’avenir politique de la présidente : « Bien sûr elle a peur. Moi, à sa place j’aurais peur aussi. Personne ne sait quelle direction prendra ce pays ! ». Une incertitude qui pèse aussi sur cette journée, considérée comme un test pour l’avenir de la mobilisation sociale.
Pour l’instant, la police militaire n’a pas mis en place de dispositif spécial de sécurité. Selon un syndicat des transports publics, le métro fonctionnera normalement. Mais les habitants sont toutefois prudents, à l’instar d’Enaïde : « On ne sait pas ce qui va se passer, dit cette jeune femme. Si jamais tout est bloqué, cela va être difficile de se rendre au travail. Honnêtement, je ne sais pas encore ce que je ferais dans ce cas. Si je me débrouille en taxi ou si je reste à la maison. A ce moment-là, il faut que négocie avec mon patron ».
Une mobilisation pas encore essoufflée
Comme cette grève n’est pas lancée par des syndicats mais des réseaux sociaux, les salariés ne sont pas couverts par les conventions sociales. Si une personne veut s’absenter du travail pour manifester, il doit prendre un jour de congé. « C’est une des raisons pour lesquelles la mobilisation sera limitée », estime Mariana Campanatti de l’association Imagina na copa (qui profite de la Coupe du Monde pour lancer des projets sociaux). Cette militante avait participé à toutes les manifestations, mais aujourd’hui, elle va travailler.
Mariana Campanatti ne pense pourtant pas que le mouvement s’est essoufflé. « La Coupe des Confédérations était une première occasion de manifester, mais il y aura la Coupe du Monde dans un an, assure-t-elle. Et d’ici là, le mouvement va gagner en ampleur, j’en suis sûre. Le mécontentement va au-delà des revendications particulières ». Et de conclure : « Moi par exemple je ne peux pas m’identifier avec ceux qui prétendent me représenter ».
Panique à bord au PT
Le gouvernement reste donc sous pression. Ces derniers jours, la présidente Dilma Rousseff a fait de nombreuses concessions aux manifestants. Cela n’a pas empêché sa chute dans les sondages. Pour Claudio Weber Abramo, directeur de l’ONG Transparence Brésil, la vraie menace qui pèse sur Dilma Rousseff, c’est la sanction des électeurs l’année prochaine. « Moi j’attends de voir comment vont se dérouler les élections de l’année prochaine. Si j’étais à la place des organisateurs des manifestations, je ferais une grande campagne en faveur du vote blanc. Parce qu’au Brésil, plus de 50 pour cent de votes blancs annulent une élection », remarque-t-il.
Certains au sein du Parti des travailleurs doutent déjà que Dilma Rousseff soit la bonne candidate pour 2014. Selon Pablo Ortellado, du Mouvement Passe Livre qui était à l’origine des manifestations, la mobilisation pourrait compromettre l’avenir politique de la présidente : « Bien sûr elle a peur. Moi, à sa place j’aurais peur aussi. Personne ne sait quelle direction prendra ce pays ! ». Une incertitude qui pèse aussi sur cette journée, considérée comme un test pour l’avenir de la mobilisation sociale.
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