A Gao, on pouvait lire le 2 février dernier sur cet arbre «Azawad», le nom qui désigne la région du nord du Mali revendiquée par le MNLA. AFP PHOTO/ SIA KAMBOU
Cette déclaration très radicale pose quelques questions, d'abord par rapport à la France, qui en ce moment collabore avec le MNLA à Kidal pour mener sa traque contre les jihadistes. La rébellion touarègue a bénéficié d'un traitement de faveur de l’armée française, qui a fait du MNLA un allié. La déclaration de la Cédéao pourrait donc être interprétée comme une désapprobation implicite de la position des autorités françaises.
Reste à savoir si la France maintiendra cette liaison avec le MNLA une fois les opérations contre al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) terminées. En tous cas, dans les rangs de la rébellion touarègue, l'exigence du désarmement est qualifiée de moquerie. Il n'est pas question d'accepter d’être désarmés avant qu'un dialogue ne s'ouvre avec Bamako et qu'une feuille de route soit signée entre nous, explique Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, chargé des relations extérieures au MNLA.
Autre question posée par cette exigence de désarmement formulée par les chefs d'Etat de la Cédéao : quid de la médiation burkinabè ? Est-elle définitivement enterrée ? Le responsable du MNLA confirme que depuis le mois de janvier dernier, il n'y a eu aucun contact, ni avec le médiateur de Ouagadougou, ni avec les autorités de transition à Bamako.
Source: RFI
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