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Mamadou Diop Decroix prévient : « On va voir si c’est un front de plus »



Signataire de la déclaration pour la constitution d'un front électoral lancé à la veille de la rencontre d’échanges convoquée par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le leader d’And-Jëf/ Parti africain pour la Démocratie et le Socialisme (AJ/PADS) explique leur décision de ne pas prendre part à la réunion ouverte ce mardi matin.

« Cela n’a jamais été appelé dialogue politique parce que sous les présidents Diouf et Wade, c’était un exercice tout à fait ordinaire. La presse n’en parlait même pas. Les gens se voyait deux (2), trois (3) fois dans le mois pour discuter des problèmes. Quand le ministre de l’Intérieur avait besoin de certains responsables, il les appelait,… C’est parce que justement il y a une rupture politique très importante car de 1992 à 2014, la confiance existait entre acteurs politiques autour du processus électoral. C’est à partir de 2014 avec le référendum qu’il y a eu cette rupture. Dieu sait que l’opposition a attiré l’attention sur ce qui se présentait à l’horizon mais le gouvernement n’a jamais écouté », campe Mamadou Diop Decroix.
 
Invité du 20 heures de la Tfm, l’allié du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) d’indiquer : « Déjà au référendum, les problèmes étaient annoncés. Ils nous disent par exemple lors des législatives du 30 juillet dernier, à Touba, il y a eu des intempéries avec l’hivernage mais au référendum de mars 2016, il n’y avait pas d’hivernage pourtant il y a cent (100) bureaux de vote qui n’ont pas ouvert à l’époque à Touba. Ce qui s’est passé au référendum, c’est cela qui a été réédité. Je n’accuse pas tous qui sont au pouvoir, je pense qu’il y a dans le pouvoir des gens importants qui sont pour des élections libres, transparentes et honnêtes. Mais vous avez des personnes qui sont à la base de ce qui se passent. Si on n’y prend garde, ils sont portés à rééditer le coup du référendum et des législatives ».

Avant de prévenir : « Et si cela se passe en 2019, ce sera la fin des haricots, je vous le dis clairement. A Touba, vous avez 261.000 inscrits, seuls 60.000 ont voté. A Dakar vous avez 340.000 suffrages exprimés, le pouvoir dit qu’il l’a emporté sur Manko Taxawu Senegaal (MTS) avec moins de 3.000 voix. MTS proteste. A Touba, notre liste (Coalition Gagnante Wattù Senegaal) proteste. La moindre des choses, c’est d’ouvrir une enquête, tout simplement pour qu’on sache ce qui s’est  passé. Ou alors de réorganiser, cela s’est déjà fait par le passé. Cela n’a pas été fait et le président a félicité le ministre de l’Intérieur en disant que l’organisation par-delà quelques couacs a été parfaite. Vous autres vous avez gagné, je vous félicite, pour 2019, « ma ko ress ». Il y a problème là-dessus. Il faut qu’on se respecte. Il y a un minimum. Les élections, c’est une affaire extrêmement sérieuse, la dévolution du pouvoir aujourd’hui doit se faire de façon démocratique et pacifique par les élections mais si les élections ne se font pas de cette façon, tout pays où cela se passe entre dans des difficultés ».

Le leader d’And – Jëf/PADS répond ainsi à ceux qui disent qu’il s’agit d’un front de plus : «On va voir si c’est un front de plus ». 

Interpellé sur l’arrestation de Cheikh Tidiane Gadio pour corruption aux Etats-Unis, Mamadou Diop Decroix considère qu’il « aurait besoin d’entendre également (le concerné), ce qui n’est pas encore le cas ». « Il est inculpé mais dans la loi, un inculpé est supposé innocent jusqu’à ce que la loi en décide autrement », dit-il toutefois. 
 


Mardi 21 Novembre 2017 - 22:04


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