Le président tunisien Moncef Marzouki (g) et le chef du CNT libyen Moustapha Abdeljalil dans le salon VIP de l'aéroport international de Tripoli, le 2 janvier 2012. REUTERS/Ismail Zitouny
Baghdadi al-Mahmoudi était le plus important officiel libyen en détention avant que ne soit capturé Seif al-Islam Kadhafi en novembre dernier. Arrêté en septembre dans le sud tunisien pour avoir franchi « illégalement » la frontière, la justice tunisienne a décidé que Mahmoudi devrait être extradé vers la Libye.
Le président tunisien défend cette décision : « Nous en Tunisie, nous demandons à l'Arabie Saoudite l'extradition de Ben Ali pour les milliards qu'il a dérobés au peuple. Il est naturel que les Libyens, réclament al-Mahmoudi Baghdadi à la Tunisie ».
Une position qui dérange franchement les organisations des droits de l'homme notamment Amnesty International, dont Marzouki est un ancien représentant en Tunisie. Elles estiment, elles, qu'un procès équitable est impossible pour le moment et qu’al-Mahmoudi encourt de vrais risques. Pour preuve, disent-elles, la façon dont l'ancien leader Mouammar Kadhafi a été traité puis tué après sa capture à Syrte en octobre dernier.
Mais Moncef Marzouki a assuré que la Tunisie veillerait d'abord à ce que soient réunies les garanties d'un procès équitable. Des propos de nature à contenter les nouvelles autorités de Tripoli. Alors que ce mardi, c'est de coopération économique dont il sera question, avec en perspective du travail pour les milliers de chômeurs tunisiens.
En effet, pour son premier déplacement à l'étranger, Moncef Marzouki est accompagné d'une importante délégation d'hommes d'affaires tunisiens. Parmi eux, Tarak Chérif qui est également président de Conect, Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie, un nouveau syndicat patronal fondé après le départ de Ben Ali. Il espère que cette visite permettra de redémarrer les échanges commerciaux entre les deux pays.
Tarak Chérif, Patron tunisien, président de Conect, Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie.
C'est une visite plus politique qu'économique.
Pour sa part, Radhi Meddeb, président de l'Institut de prospective économique du monde méditerranéen rappelle, lui, que les Tunisiens ont fait preuve d'une grande solidarité à l'égard de leurs voisins libyens et que par conséquent, un retour d'ascenseur est tout à fait normal.
Radhi Meddeb: "Les besoins de la Libye sont considérables, la guerre les a encore plus renforcés. Les moyens potentiellement sont là, et nous estimons que le marché libyen pourrait donner de l'emploi à quelque 200 000 chômeurs tunisiens".
Le président tunisien défend cette décision : « Nous en Tunisie, nous demandons à l'Arabie Saoudite l'extradition de Ben Ali pour les milliards qu'il a dérobés au peuple. Il est naturel que les Libyens, réclament al-Mahmoudi Baghdadi à la Tunisie ».
Une position qui dérange franchement les organisations des droits de l'homme notamment Amnesty International, dont Marzouki est un ancien représentant en Tunisie. Elles estiment, elles, qu'un procès équitable est impossible pour le moment et qu’al-Mahmoudi encourt de vrais risques. Pour preuve, disent-elles, la façon dont l'ancien leader Mouammar Kadhafi a été traité puis tué après sa capture à Syrte en octobre dernier.
Mais Moncef Marzouki a assuré que la Tunisie veillerait d'abord à ce que soient réunies les garanties d'un procès équitable. Des propos de nature à contenter les nouvelles autorités de Tripoli. Alors que ce mardi, c'est de coopération économique dont il sera question, avec en perspective du travail pour les milliers de chômeurs tunisiens.
En effet, pour son premier déplacement à l'étranger, Moncef Marzouki est accompagné d'une importante délégation d'hommes d'affaires tunisiens. Parmi eux, Tarak Chérif qui est également président de Conect, Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie, un nouveau syndicat patronal fondé après le départ de Ben Ali. Il espère que cette visite permettra de redémarrer les échanges commerciaux entre les deux pays.
Tarak Chérif, Patron tunisien, président de Conect, Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie.
C'est une visite plus politique qu'économique.
Pour sa part, Radhi Meddeb, président de l'Institut de prospective économique du monde méditerranéen rappelle, lui, que les Tunisiens ont fait preuve d'une grande solidarité à l'égard de leurs voisins libyens et que par conséquent, un retour d'ascenseur est tout à fait normal.
Radhi Meddeb: "Les besoins de la Libye sont considérables, la guerre les a encore plus renforcés. Les moyens potentiellement sont là, et nous estimons que le marché libyen pourrait donner de l'emploi à quelque 200 000 chômeurs tunisiens".
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