Après son attaque aérienne surprise de la nuit de vendredi à samedi sur les bases arrière du PKK au Kurdistan irakien, Ankara a reçu hier samedi un soutien de poids venu de Washington. L’émissaire spécial du gouvernement américain pour la lutte contre l’Etat islamique, Brett MacGurk, a indiqué « condamner les attentats terroristes de la rébellion kurde et respecter le droit de la Turquie à se défendre, assurant son allié d’une entière coopération dans sa lutte contre le PKK comme contre l’Etat islamique ».
Voilà qui risque de conforter les autorités turques dans leur coup de force alors que ces opérations ont déclenché, avec les centaines d’arrestations effectuées depuis 48h, unevague d’agressions et d’attentats sans précédent.
Le plus violent est survenu à Lice, près de Diyarbakir, en fin d’après-midi samedi, avec l’explosion d’une bombe télécommandée qui a tué 2 soldats et en a blessés 4 autres. De nombreux commissariats de police ont été mitraillés, dans le sud-est ou à Istanbul, blessant plusieurs policiers, ou parfois même incendiés, comme à Siirt. Les heurts entre manifestants et police se multiplient également : à Cizre un responsable du parti pro-kurde HDP est mort, tué par balles.
Une grande marche pour la paix, en protestation contre l’attentat de Suruç qui a fait 32 morts lundi dernier, est prévue ce dimanche à Istanbul. Elle a été interdite par le gouverneur vendredi, mais ses animateurs ont décidé de passer outre et ont maintenu l’appel au rassemblement en changeant le lieu du rendez-vous.
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