Les circonstances de la mort de l’Italien Franco Lamolinara et du Britannique Chris McManus restent encore assez floues pour le moment. Le Premier ministre britannique, David Cameron, a déclaré hier, jeudi 8 mars, qu’après avoir eu des informations « crédibles » sur la localisation des otages, une intervention armée a été menée. Une opération préparée par les autorités nigérianes avec le soutien opérationnel anglais. Londres a donné son feu vert pour l’intervention. Cela s’est déroulé dans la ville de Sokoto, située dans le nord-ouest du Nigeria.
Selon des témoins, une centaine d’hommes des forces de sécurité auraient forcé le passage dans une résidence, mais il y a eu de la résistance. De longs échanges de coups de feu ont suivi. Les témoins parlent d’environ cinq heures d’échanges de tirs.
D’après les services de sécurité nigérians, les personnes qui se trouvaient dans la maison étaient une faction de la secte Boko Haram. Les islamistes auraient tous été tués au cours de l’opération mais ils auraient exécuté au préalable les deux otages avant que l’équipe de secours n’entre sur les lieux. C’est en tout cas la version officielle nigériane et britannique.
Mais du côté italien, c’est la colère. Le Premier ministre Mario Monti a déploré n’avoir pas été informé de l’opération au préalable et il a demandé expressément au président nigérian Goodluck Jonathan une reconstitution détaillée de l’opération dans les plus brefs délais.
Une affaire très floue
Beaucoup de questions restent en suspens depuis le début.
Petit rappel des faits : les deux ingénieurs Chris McManus et Franco Lamolinara ont été enlevés le 12 mai 2011 dans la ville de Birnine Kebbi, située dans l’extrême nord-ouest du Nigeria, à la frontière avec le Niger. Géographiquement, c’est donc à l’opposé du bastion traditionnel de Boko Haram qui est Maiduguri au nord-est.
A l’époque du rapt, le chef de la police de l’Etat de Kebbi avait rejeté la piste terroriste et il avait déclaré à RFI qu’il suspectait un enlèvement de type crapuleux avec demande de rançon. Mais cela n’a jamais eu lieu et personne n’a jamais revendiqué l’enlèvement. Et pendant trois mois, aucune information, publique en tout cas, n’a circulé sur la localisation des otages. Des sources sécuritaires régionales ont estimé que les deux hommes se trouvaient au Mali, d’autres qu’ils avaient été revendus à une branche d’Aqmi (al-Qaïda au Maghreb islamique) au Niger. Et puis en août 2011, une vidéo a été diffusée. On y voyait les deux otages à genoux les yeux bandés décrivant leurs ravisseurs comme appartenant à al-Qaïda. Mais la vidéo n’a jamais pu être authentifiée de source indépendante.
C’est donc une équation à beaucoup d’inconnues. Il est fort possible que les deux otages soient passés de main en main. S’ils ont été effectivement assassinés par leurs ravisseurs et si ces mêmes ravisseurs sont des membres de Boko Haram, c’est une première au Nigeria qui montre à quel point la secte s’est peut-être sans doute assurément radicalisée.
Source: RFI
Selon des témoins, une centaine d’hommes des forces de sécurité auraient forcé le passage dans une résidence, mais il y a eu de la résistance. De longs échanges de coups de feu ont suivi. Les témoins parlent d’environ cinq heures d’échanges de tirs.
D’après les services de sécurité nigérians, les personnes qui se trouvaient dans la maison étaient une faction de la secte Boko Haram. Les islamistes auraient tous été tués au cours de l’opération mais ils auraient exécuté au préalable les deux otages avant que l’équipe de secours n’entre sur les lieux. C’est en tout cas la version officielle nigériane et britannique.
Mais du côté italien, c’est la colère. Le Premier ministre Mario Monti a déploré n’avoir pas été informé de l’opération au préalable et il a demandé expressément au président nigérian Goodluck Jonathan une reconstitution détaillée de l’opération dans les plus brefs délais.
Une affaire très floue
Beaucoup de questions restent en suspens depuis le début.
Petit rappel des faits : les deux ingénieurs Chris McManus et Franco Lamolinara ont été enlevés le 12 mai 2011 dans la ville de Birnine Kebbi, située dans l’extrême nord-ouest du Nigeria, à la frontière avec le Niger. Géographiquement, c’est donc à l’opposé du bastion traditionnel de Boko Haram qui est Maiduguri au nord-est.
A l’époque du rapt, le chef de la police de l’Etat de Kebbi avait rejeté la piste terroriste et il avait déclaré à RFI qu’il suspectait un enlèvement de type crapuleux avec demande de rançon. Mais cela n’a jamais eu lieu et personne n’a jamais revendiqué l’enlèvement. Et pendant trois mois, aucune information, publique en tout cas, n’a circulé sur la localisation des otages. Des sources sécuritaires régionales ont estimé que les deux hommes se trouvaient au Mali, d’autres qu’ils avaient été revendus à une branche d’Aqmi (al-Qaïda au Maghreb islamique) au Niger. Et puis en août 2011, une vidéo a été diffusée. On y voyait les deux otages à genoux les yeux bandés décrivant leurs ravisseurs comme appartenant à al-Qaïda. Mais la vidéo n’a jamais pu être authentifiée de source indépendante.
C’est donc une équation à beaucoup d’inconnues. Il est fort possible que les deux otages soient passés de main en main. S’ils ont été effectivement assassinés par leurs ravisseurs et si ces mêmes ravisseurs sont des membres de Boko Haram, c’est une première au Nigeria qui montre à quel point la secte s’est peut-être sans doute assurément radicalisée.
Source: RFI
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