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Pour l’opposition congolaise, «le pouvoir s’est parlé à lui-même»

Un « dialogue alternatif » s’est ouvert dimanche à Brazzaville, en réponse à celui organisé par le pouvoir entre le 13 et le 17 juillet à Sibiti. L’objectif déclaré des participants est de contrer ce qu’ils décrivent comme un « coup d’Etat constitutionnel ».



Plusieurs partis d’opposition, des associations, des plateformes politiques et des personnalités de l'opposition et même de la majorité se réunissent depuis ce dimanche 26 juillet pour un dialogue alternatif à Brazzaville. Faute d’autorisation pour se réunir dans un lieu public, les participants à ce dialogue alternatif se sont retrouvés au siège de l'Union panafricaine pour la démocratie sociale, l'UPADS, premier parti d'opposition au Congo.

Ils critiquent, dénoncent et s'opposent catégoriquement aux conclusions du dialogue organisé par le pouvoir, du 13 au 17 juillet dernier à Sibiti. Un dialogue qui s’était clos par un appel au changement de la Constitution  en vue d'ouvrir la voie à un troisième mandat pour l’actuel président, Denis Sassou Nguesso. Et dès l’ouverture des travaux, les participants au dialogue alternatif ont tous été formels : leur objectif est de barrer la route à ce qu’ils nomment un « coup d’Etat constitutionnel ».

« Vous savez très bien qu’a été lancée à Sibiti cette idée d'un changement de la Constitution. Le pouvoir s’est parlé à lui-même à Sibiti et notre devoir est de dire à l’opinion qu’il faut se donner les moyens de respecter l’ordre constitutionnel existant », martèle ainsi Jean Itadi, dirigeant duCongrès africain pour le progrès (CAP).

Interpeler l'opinion

 

Ce dialogue alternatif regroupe toutes les sensibilités opposées au changement de la loi fondamentale. Parmi les membres du présidium, on compte ainsi Blanchard Oba, dont le parti est membre de la majorité et André Okombi Salissa, ancien ministre et actuellement député du Parti congolais du travail, que le porte-parole du PCT, au pouvoir, qualifiait récemment de « camarade qui s'égare »  au micro de RFI.

« Nous sommes en train d’analyser, donner notre point de vue, pour que la population et l’opinion, tant nationale qu’internationale, comprennent pourquoi nous nous opposons farouchement au changement de la Constitution ! », expose Claudine Munarie, dont le parti compte des membres au sein du gouvernement, mais qui est également représentée dans ce dialogue alternatif.

Les conclusions des discussions, qui se sont ouvertes ce dimanche, doivent être délivrées mercredi. Elles doivent ensuite être soumises au chef de l’Etat, Denis Sassou Nguesso.


Rfi

Lundi 27 Juillet 2015 - 12:05


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