Pour une créance de 2 milliards de l’Etat : le Méridien président étouffe

Le directeur général, M. Tahiri est en train de faire des pieds et des mains pour rentrer dans ses fonds et se libérer, du coup, de l’étreinte. Il a approché ce jeudi 14 mai la directrice de l’Agence pour le Développement et l’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME), Marie Thérèse Diédhiou pour se plaindre et lui demander d’intercéder auprès des autorités étatiques afin que la dette soit épongée. Marie Thérèse Diédhiou a, ainsi tenté d’intervenir auprès du ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop cependant l’argentier de l’Etat avait déjà quitté l’hôtel qui abrite depuis le 10 mai les 44e assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement (BAD).

L’hôtel Méridien président a besoin d’une enveloppe de plus de 100 millions par mois pour faire face à ses charges de fonctionnement. Depuis quelques temps, c’est la croix et la bannière pour réunir cette somme.

Frappé de plein fouet par la crise économique, l’Etat du Sénégal cherche à vendre une partie de ses «bijoux de famille» pour faire face. C’est ainsi que le Méridien président est annoncé dans les biens qui devront être liquidés pour soulager les finances publiques durement éprouvées. Il a même été avancé que la vente est à un prix planché de 80 milliards de nos francs.

Depuis l’annonce de la vente de l’hôtel Méridien président, des organisations ainsi que des partis politiques de l’opposition ne cessent de hausser le ton. Ils soutiennent mordicus qu’il y a de toute évidence une volonté de «spoliation eu égard à la valeur vénale du terrain d’une superficie de 52 hectares estimée à lui seul à 156 milliards de Francs CFA, sans compter la valeur des constructions qui y sont édifiées». Le coordonnateur de la Convergence des Actions autour du Président de la République pour le 21e siècle (CAP 21) et vice-président de l’Assemblée nationale a introduit une question orale pour obtenir des éclairages sur cette supposée transaction.