Promesses électorales de Macky Sall : Le Gouvernement baisse les prix des aliments de base

Moins de deux semaines après le conseil interministériel tenu le jeudi 12 avril dernier et consacré sur la baisse du coût de la vie, le kilo de riz ordinaire est désormais arrêté à 280 francs contre 325 francs, tandis que le kilo du riz parfumé est à 435 francs contre 475 francs. Concernant le sucre, le kilo sera vendu à 580 francs contre 690, alors que le prix du litre d’huile est fixé à 960 francs contre 1.200 francs. Une mesure d’application immédiate, selon le Premier ministre Abdoul Mbaye, qui en a fait l’annonce ce vendredi 20 avril 2012, à l’issue d’un autre conseil interministériel, selon le journal « Sud Quotidien » et les médias d’Etat. 

En ce qui concerne la promesse de Macky Sall pendant la campagne électorale, le riz, le sucre, l’huile, sont les trois principaux produits sur lesquels le candidat Macky Sall avait promis d’œuvrer à la baisse des prix. Elu Président, c’est par la concertation avec tous les acteurs qu’il a axé sa démarche pour ainsi aboutir à ce résultat.

Certains experts de l’Economie nationale avaient soutenu dans nos précédents articles que l’Etat n’avait que deux grandes options : soit lever les droits de douanes ou subventionner les produits concernés ou encore les deux à la fois. Mais avec cette mesure, la solution de la subvention a été évitée. Des subventions qui ont souvent des coûts énormes sur les finances publiques notamment en 2007-2008 où cela avait coûté 150 milliards de FCfa.

Cependant, il faut espérer que ces nouvelles mesures de baisse des prix ne sont pas dues au simple fait du contexte actuel favorable sur le marché du riz à l’international qui aurait connu une détente. Mais comme on le sait, le marché international du riz est très étroit, les qualités sont hétérogènes et les échanges limités, parce que les importateurs notamment visent en priorité la stratégie de l'auto-suffisance. Les prix sont donc très instables et subissent des cycles saisonniers, liés aux récoltes des pays exportateurs. Par conséquent, il reste évident que, la véritable réponse durable à l’abaissement du coût de la vie au Sénégal passe par un développement des productions locales et ça, c’est une autre affaire, selon le même journal.