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RCA: à Kaga-Bandoro, situation humanitaire alarmante après les violences

Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra s'est rendu à Kaga-Bandoro accompagné de Parfait Onanga Anyanga, le chef de la Minusca, et d'un certain nombre de responsables politiques et humanitaires. Les violences du 12 octobre, qui ont fait 45 morts selon le dernier bilan, ont laissé une ville exsangue. La moitié du site de déplacés de l'évêché est parti en fumée et une grande partie de la ville a été pillée. Sur le plan humanitaire la situation est catastrophique.



Les populations manquent de tout. Les humanitaires ont considérablement réduit leurs activités. C'est d'autant plus problématique que Kaga-Bandoro servait jusqu'à maintenant de centre régional, d'où partait l'aide pour 200 000 personnes dans la zone.
 
Au-delà de ça, la ville est plus que jamais coupée en deux. Au nord, les quartiers musulmans. Et au sud, de l'autre côté d'un pont, des quartiers chrétiens, où se trouvent également les locaux des Nations unies autour desquels se sont massés des milliers de déplacés depuis la semaine dernière.
 
Les communautés ne se parlent plus et la réconciliation vient de faire un grand bond en arrière explique Fabrizio Hoschild, le coordinateur humanitaire des Nations unies.
 
« On a eu des tentatives de réconciliation. Il y avait certaines parties de la ville qui étaient mixtes. Mais ça maintenant c’est de l’histoire, ça paraît loin dans le passé. Parler aujourd’hui de réconciliation paraît difficile. Ça va prendre des mois, sinon des années. Maintenant c’est divisé. La partie de la ville qui était chrétienne est presque totalement désertée. Quelques personnes reviennent la journée prendre des choses dans les maisons et reviennent la nuit dormir tout près de la Minusca », raconte-t-il.
 
Le coordinateur humanitaire des Nations unies explique qu’il faut désormais se concentrer sur le retour à la vie normale et renouer le lien social. Mais cela s’annonce compliqué. « Le plan maintenant c’est d’essayer de rétablir la sécurité dans le secteur chrétien, dans le camp de déplacés, pour rétablir la confiance et amener les gens à revenir chez eux. Mais pour vraiment reconstruire la cohésion sociale, on fait des efforts. On parle avec les leaders religieux et les leaders de la communauté. Mais ça va être très très difficile et ça va prendre beaucoup de temps. »

Rfi.fr

Mercredi 19 Octobre 2016 - 13:32


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