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RDC: Moïse Katumbi, entre démêlés judiciaires et candidature à la présidence

En RDC, Moïse Katumbi a officialisé sa candidature à la présidentielle. L'ancien gouverneur du Katanga est également visé par la justice l'accusant depuis mercredi 4 mai d'avoir recruté des mercenaires en vue de l'élection qui doit se tenir d'ici à la fin de l'année. Des agents des services de renseignements et de la police sont positionnés aux abords du domicile de Moïse Katumbi à Lubumbashi ce jeudi 5 mai.



RDC: Moïse Katumbi, entre démêlés judiciaires et candidature à la présidence
Selon des témoins, les premiers agents sont arrivés vers 10 h 45 heures de Kinshasa. A ce moment-là, Moïse Katumbi a indiqué à RFI qu'il se trouvait bien à l'intérieur de sa concession et qu'il attendait de voir comment allait évoluer la situation.

A en croire des sources gouvernementales, dès lundi, une délégation composée de membres de l'Agence nationale de renseignements, du parquet général de la République et de La Garde républicaine avait quitté Kinshasa pour Lubumbashi. Tout cela alors qu'hier, le ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, a annoncé l'ouverture d'une enquête concernant Moïse Katumbi qu'il accuse d'avoir recruté des mercenaires étrangers, dont une douzaine d'anciens militaires américains.

« Nous avons un dossier totalement documenté sur un certain nombre d’individus qui tous ont été dans le temps au niveau de l’armée et qui se sont retrouvés sur le territoire du Katanga, recrutés par l’ancien gouverneur Moïse Katumbi », commente le ministre de la Justice.
Des mensonges selon Moïse Katumbi

Purs mensonges, rétorquait dès hier après-midi Moïse Katumbi, avant de décider quelques heures plus tard d'officialiser sa candidature à la présidentielle via un communiqué diffusé dans la soirée sur son compte Twitter.

« Les basses manœuvres du pouvoir n'entravent pas mon combat pacifique... Je serai le candidat de l'Etat de droit », écrit l'opposant alors que ces dernières semaines, trois coalitions d'opposition lui avaient coup sur coup demandé d'être leur candidat.

Moïse Katumbi a ajouté : « Je poursuis les consultations avec tout le monde, mais je suis engagé. Je serai candidat aux élections présidentielles de 2016 parce que j’ai été sollicité par plusieurs forces vives et je devais donner la réponse. Comme je suis un homme de parole, j’ai choisi de l’annoncer à la veille de la fête de l’Ascension parce que je suis chrétien catholique. »

Rassembler l’opposition autour d’une candidature unique
L’ancien gouverneur du Katanga veut croire que cette décision n'enterre pas définitivement l'hypothèse d'un rassemblement de l'opposition autour d'une candidature unique, qu'il disait appeler de ses vœux.

« Je ne vois pas pourquoi on se rangerait, pourquoi un grand parti comme l’UDPS n’alignerait pas un candidat. Mais nous nous réservons encore parce que nous ne sommes pas sûrs d’avoir des élections. Nous pensons qu’il faut se concentrer sur le processus électoral qui est en danger. Se dire candidat est une chose, mais avoir de bonnes élections est une autre chose », déclare Félix Tshisekedi, secrétaire général aux Relations extérieures pour l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
Faut-il voir un lien entre l'annonce de Moïse Katumbi et ses démêlés judiciaires ? Lui s'en défend, mais dans son entourage, on veut voir dans cette candidature un moyen de contrer « l'acharnement judiciaire » dont il se dit victime. Un moyen également de réaffirmer son combat en faveur du respect du calendrier électoral prévu par la Constitution.

Avec rfi.fr


Jeudi 5 Mai 2016 - 17:22


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