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RDC: flambée de paludisme d’une «gravité rarement atteinte» dans le nord-est

Le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) est frappé par une flambée de paludisme. Selon Médecins sans frontières (MSF), depuis le début du mois de mai, des milliers de cas de paludisme ont été enregistrés dans la région du Haut-Uele. Les enfants sont les plus touchés.



Au total, 141 enfants ont été hospitalisés en une seule nuit dans un hôpital d’une capacité d’accueil de 22 lits. Des chiffres qui illustrent la gravité de la situation actuelle à Pawa et à Boma Mangbetu, dans la province du Haut-Uele, dans le nord-est de la RDC. Depuis début mai 2016, cette région connait une flambée de paludisme d’une « gravité rarement atteinte », selon Médecins sans frontières.
«Les représentants traditionnels, les chefs, les chefferies, tous décrivent une situation de mortalité incroyable, explique Stéphane Reynier de Montlaux, coordinateur d'urgence à MSF. Ils la décrivent comme un fléau, comme quelque chose de terrifiant. On a des témoignages de mères qui ont perdu jusqu’à trois enfants dans une même journée dans leur village. C’est une situation qui est vécu comme quelque chose de terrible».
Une situation aggravée par la faible capacité d’accueil des centres de santé et le coût élevé d’hospitalisation qui peut atteindre les 50 dollars pour des personnes qui vivent parfois avec 10 dollars par mois.
Depuis quelques jours, MSF a pris la situation en main, avec pour objectif de traiter le plus rapidement possible les enfants atteints de paludisme simple pour éviter qu’ils ne développent la forme sévère de la maladie. «Aujourd’hui notre stratégie est assez simple : permettre l’accès, de la manière la plus précoce, aux traitements oraux pour traiter les cas simples et éviter les rechutes à répétition qui conduisent à la célérité du palu puis à des situations critiques », détaille Stéphane Reynier de Montlaux.

MSF assure également la gratuité des soins dans 32 centres de santé de la région en les approvisionnant de médicaments contre le paludisme. Néanmoins, pour vaincre la maladie, tout cela est loin de suffire sans l’implication accrue des autorités sanitaires congolaises, reconnait MSF.

«Ce qu’il faudrait qu’on puisse mettre en place c’est renforcer cette stratégie, l’appuyer sur des campagnes de traitement de masse proactives pour aller dans les villages les plus isolés et organiser un traitement massif de la population», souligne le coordinateur d'urgence à MSF.

Rappelons que le paludisme est la première cause de décès en RDC, où 2 400 personnes en sont mortes en 2015.




Source:Rfi.fr

Aminata Diouf (Stagiaire)

Lundi 23 Mai 2016 - 09:07


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