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RDC: nouveau meeting de l'opposition malgré l'interdiction, l'ONU vigilante

Samedi 5 novembre, l'opposant historique en RDC Etienne Tshisekedi a prévu de s'exprimer devant ses militants. Un meeting maintenu par le rassemblement de l'opposition, malgré l'interdiction du gouvernement provincial de Kinshasa. La mission des Nations unies en RDC annonce qu'elle va renforcer ses patrouilles ce samedi dans les rues de Kinshasa pour s'assurer du respect de la sécurité des personnes et des biens publics comme privés.



RDC: nouveau meeting de l'opposition malgré l'interdiction, l'ONU vigilante
Vendredi soir, c'était un peu le dialogue de sourd. Le gouvernement provincial appelait le Rassemblement de l'opposition à reporter son meeting, assurant que l'interdiction de manifester n'était que temporaire. Le Rassemblement de son côté persiste et signe, estimant que le droit de manifester est un droit constitutionnel, que cette interdiction n'est que le reflet de la volonté d'un passage en force du président Kabila.

Cette plateforme de l'opposition exige toujours le départ du chef de l'Etat à la fin de son deuxième et dernier mandat constitutionnel.

La dernière manifestation d'ampleur avait été réprimée, selon l'ONU, faisant au moins 50 morts, des centaines de blessés et des détentions arbitraires. Le gouvernement avait lui imputé toute la violence à l'opposition et justifie ainsi depuis l'interdiction de manifester.

A la veille de cette nouvelle journée à risque, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, Maman Sidikou, appelle « tous les Congolais, notamment les organisateurs de ce meeting et leurs militants, ainsi que les forces de l'ordre censées encadrer cet événement à faire preuve de retenue et de responsabilité ». Sur RFI, Maman Sidikou en appelle également au « respect par tous des lois de la République, y compris les dispositions constitutionnelles garantissant les libertés de manifestation, de réunion pacifique et d'expression ». Des conditions « indispensables à une démocratie véritable et vivante », ajoute-t-il. La Monusco a aussi promis de renforcer ses patrouilles ce samedi.

Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en RDC a aussi salué « les avancées non négligeables qui ont été réalisées dans la recherche d'un plus large consensus visant à apaiser les esprits et permettre l'organisation d'élections paisibles, crédibles et transparentes, dans un délai raisonnable, à travers l'accord politique du 18 octobre 2016, et des bons offices entrepris par la conférence épiscopale nationale du Congo, avec l'aval du président de la République ».

Interdiction

Le gouvernement provincial de Kinshasa a interdit ce meeting comme toutes les manifestations politiques depuis les événements des 19 et 20 septembre. La police congolaise s'est dite prête à intervenir pour faire appliquer cette mesure. Jeudi, trois experts des Nations unies avaient qualifié cette mesure d'« injustifiée ». Le gouvernement congolais a réagi en appelant ses partenaires extérieurs à ne pas créer de confusion et à « contribuer à la stabilité du pays par le renforcement de l'autorité de l'Etat ».

Mais pour le gouvernement de la RDC, si le droit de manifester est garanti par la Constitution, son exercice est encadré par la loi et notamment en termes de respect de l'ordre public et de la sécurité. Il demande donc aux partenaires extérieurs de la RDC à « contribuer à la stabilité du pays par le renforcement de l'autorité de l'Etat et à ne pas créer de confusion ».

rfi.fr

Samedi 5 Novembre 2016 - 08:12


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