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Raid contre son ambassade à Quito: le Mexique présente une plainte devant la Cour internationale de Justice

Le Mexique a présenté jeudi une plainte contre l'Équateur devant la Cour internationale de justice (CIJ), après le raid policier contre son ambassade à Quito qui a provoqué la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays et un tollé international.



Dans sa plainte, Mexico demande que l'Equateur soit suspendu des Nations unies « jusqu'à ce qu'il présente des excuses publiques, reconnaissant les violations des principes et normes fondamentales du droit international », a déclaré jeudi 11 avril lors d'une conférence de presse la ministre mexicaine des Affaires étrangères, Alicia Barcena. L'objectif est de « garantir la réparation du préjudice moral infligé à l'État mexicain et à ses ressortissants », a souligné la ministre. Il faut éviter qu'un acte similaire « ne se répète » ailleurs dans le monde, a appuyé le président Andrés Manuel Lopez Obrador.

Des policiers se sont introduits le 5 avril dans l'ambassade du Mexique à Quito pour y arrêter un ancien vice-président équatorien accusé de corruption, Jorge Glas, qui s'y était réfugié.

Le Mexique a immédiatement annoncé la rupture des relations diplomatiques avec l'Équateur  et dit dans la foulée son intention de faire valoir devant la CIJ le caractère inviolable des représentations diplomatiques, établi par la Convention de Vienne de 1961.
 

Jorge Glas dans l'œil du cyclone 

De son côté, le président équatorien Daniel Noboa a défendu la descente à l'ambassade comme étant nécessaire pour appréhender Jorge Glas parce qu'il présentait un « risque imminent d'évasion », affirmant qu'il était prêt à « résoudre tout différend » avec le Mexique. Accusé d'avoir détourné des fonds publics destinés à la reconstruction de villes côtières après un séisme en 2016 et d'avoir participé au système de corruption de l'entreprise de construction brésilienne Odebrecht, Jorge Glas avait été condamné en 2017 à huit ans de prison. Libéré en 2022 grâce à un recours en justice, il s'était ensuite réfugié en décembre 2023 dans l'ambassade du Mexique à Quito, avant d'y recevoir l'asile politique.
 

Rafael Correa, qui a dirigé l'Équateur de 2007 à 2017, y a été condamné par contumace à huit ans de prison pour corruption et vit en exil en Belgique.

 

RFI

Vendredi 12 Avril 2024 - 08:59


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