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Rapport d'Amnesty International 2023 : la situation "préoccupante" des Droits humains au Sénégal



Amnesty International a dévoilé ce mercredi, son rapport annuel 2023, mettant en lumière « une détérioration alarmante des droits de la liberté et de l'expression au Sénégal. » Le document de plus de 514 pages dresse un "bilan sombre", alertant sur la situation critique des droits de la liberté et d’expression sous le régime de Macky Sall.

À en croire le document, la répression des droits à la liberté d’expression s’est intensifiée. En plus de cela, les défenseurs des droits humains, des militants et des journalistes ont été arbitrairement arrêtés et placés en détention. Les forces de défense et de sécurité ont fait un usage excessif de la force lors de manifestations, entraînant blessés et décès.

60 morts dans les manifestions... 
Le rapport décrit les problématiques en matière de droits humains identifiées en 2023 dans 155 pays ; il établit des liens entre elles aux niveaux régional et mondial, et analyse leurs implications pour l’avenir. En ce qui concerne le Sénégal, Amnesty International a déclaré avoir dénombré 60 morts dans les manifestions de mars 2021 à octobre 2023. 

Plusieurs manifestations ont été interdites sous prétexte d'empêcher des troubles à l’ordre public ; l’accès à Internet au moyen des données mobiles a été restreint par les autorités et TikTok n’était accessible qu’en utilisant un réseau privé virtuel ; le signal de Walf TV a été coupé sans préavis par le ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique pendant le mois de juin.

Plus de 1000 personnes arrêtées
 Des drames qui selon le rapport découlent des arrestations et détentions arbitraires entre janvier et octobre, plus d’un millier de personnes ont été arrêtées et placées en détention principalement en raison de leur participation à des manifestations ou de leur lien présumé avec le PASTEF. En juin, lors des violentes manifestations qui ont eu lieu à Dakar et à Ziguinchor à la suite de la condamnation d’Ousmane Sonko pour « corruption de la jeunesse », des policiers et des hommes armés en civil agissant parfois de concert ont tiré à balles réelles, tuant au moins 29 personnes et en blessant au moins 390, selon la Croix-Rouge sénégalaise.

En septembre, deux hommes ont été tués par balle par la police lors de violentes manifestations menées par des jeunes gens dans la commune minière de Khossanto, dans le département de Saraya (région de Kédougou). 

Face à toutes ces « atteintes aux droits de l’homme », l’ONG a déploré le fait qu’aucune information n’a été communiquée au sujet de l’enquête judiciaire portant sur la mort de 14 hommes, dont 12 tués par les forces de défense et de sécurité, lors des manifestations qui avaient eu lieu dans plusieurs villes en mars 2021 après l’arrestation d’Ousmane Sonko.

« Cette situation inquiétante soulève des préoccupations quant au respect des droits de l'homme et de la liberté d'expression au Sénégal, un pays longtemps considéré comme un bastion des droits de l'homme en Afrique de l'Ouest. Amnesty International appelle le gouvernement sénégalais à prendre des mesures immédiates pour remédier à cette situation et à respecter les droits fondamentaux de ses citoyens », a invité Seydi Gassama.

Ndeye Fatou Touré

Mercredi 24 Avril 2024 - 14:17


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