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Réconciliation nationale : les Alumni de la Fondation Friedrich Ebert donnent les clés

Les Alumni de la Fondation Friedrich Ebert ont élaboré le thème sur la réconciliation nationale du Sénégal. A l’occasion d’une table ronde, les panelistes ont abordé, samedi, la thématique sous plusieurs angles, notamment la jeunesse, la justice et la religion.



Alumni de la Fondation, Fanta Kane Kandji considère que la réconciliation se veut « d’abord inviter les victimes à s’exprimer, a extérioriser leur ressentis et inviter les auteurs présumés de certaines exactions à prendre leurs responsabilités et à faire en sorte que ce traumatisme national ne se reproduise pas ».

Selon la militante de Pastef, le «pouvoir en place a dérivé sur la droits humains, la judiciarisation de la place publique, interdiction systématique des manifestations avec une répression des manifestation… ».

Le peuple sénégalais a choisi la rupture, poursuit-elle, cela signifie qu’il n’est pas d’accord avec ce qui se faisait et cette façon de faire du gouvernement sortant. « Le vivre ensemble ne peut se faire que dans la paix. Les mesures à préconiser : la résolution et la sanction de l’impunité. Il serait inconcevable de gommer le passé. La vérité est importante pour que les gens puissent passer à autre chose. Il s’agira d’agir sur la Constitution pour éradiquer l’hyper présidentialisme », a-t-elle soutenu. Sa camarade de la Fondation, Sophiyatou Ndao voit la justice comme l’un des principaux soubassements de cette réconciliation nationale.

Elle explique : « De 2021 à 2024, nous avons enregistré près de 60 morts et la destruction de biens publics. Nous avons également vu la polémique sur les décisions judiciaires. La justice doit donc jouer un rôle de régulateur social ». Mme Ndao a néanmoins souligné le « rôle sauveur de la justice » qui, dit-elle, doit connaître un certain nombre de réforme. « Ce qu’il faut faire pour réconcilier la population et la justice : réformer nos institutions, appliquer les conclusions des assises nationales, de retirer le politique dans le Conseil supérieur de la Magistrature, renforcer ou changer le Conseil constitutionnel, réformer le système judiciaire en mettant en place un juge des libertés, augmenter le budget de l’institution judiciaire au Sénégal », a-t-elle énuméré, devant l’assistance.

La réconciliation nationale reste un aspect très large et important pour le pays. Même les religieux ne sont pas en reste. Du moins, c’est l’avis de Papa Kalidou Thiam qui considère qu’elle (réconciliation) est un projet social. « Dans la pensée chrétienne, on dit que Jésus voudrait réconcilier l’homme avec Dieu. De la même façon en islam, la réconciliation trouve sa source dans le coran même. Ces symboles recommandent l’unité et la pratique dans la paix. Il faudra que les religieux soient l’écho sonore de cet appel vers cette réconciliation. Les occasions ne manquent pas avec les évènements », a exprimé le panéliste.

Serigne Moustapha Gueye

Samedi 13 Avril 2024 - 18:27


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