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Règlement des dommages et intérêts des ex-travailleurs des agences dissoutes : Qui bloque la décision du Président Macky Sall ?

La parole du président de la République doit être sacrée dans une démocratie qui se veut majeure. Autrement, on ne comprendrait pas que les services compétents de l’Etat tardent à exécuter la promesse tenue par Macky Sall, relativement au paiement des dommages et intérêts des ex-travailleurs du FNPJ, ANEJ, AJEB, ANAMA au plus tard avant le 1er mai 2016. Les déflatés interpellent le chef de l’Etat pour que les responsabilités soient situées.



Le vendredi 18 mars 2016, soit à deux jours de la tenue du référendum, le chef de l’Etat, en visite politique à la Mairie de Pikine, avait annoncé, en présence des autorités coutumières et religieuses de la banlieue que les dommages et intérêts des ex-travailleurs des agences dissoutes (FNPJ, ANEJ, AJEB, ANAMA) seraient payés au plus tard en avril 2016. « Le dossier est presque bouclé », avait, en son temps, rassuré le Premier des Sénégalais, le Président Macky Sall. Un mois après cette date, rien de changé sous le soleil des déflatés et de leurs familles. Les ex agents concernés par cette décision continuent à subir un calvaire infernal depuis bientôt trois ans que les structures précitées ont été dissoutes par décret présidentiel.  

Pourtant, suite à la grève de la faim qu’ils avaient initiée courant novembre 2015 et interrompue grâce à la médiation de Mme le questeur du Parlement Awa Niang, du maire de la Ville de Pikine Abdoulaye Timbo et d’autres dignitaires du département, le Ministre de l’Economie et des Finances avait engagé ses services à faire preuve de diligence pour le paiement, toutes affaires cessantes, du montant dû. C’est ainsi qu’après un round de négociations avec le collectif des ex-travailleurs, des propositions techniques avaient été faites à l’argentier de l’Etat M. Amadou Ba qui, curieusement, tarde à donner corps à la volonté du président de la République. De gros bonnets au fait des moindres implications du dossier litigieux informent que le Premier ministre Mouhammad Boune Abdallah Dione a, plusieurs fois, insisté auprès des services d’exécution pour un payement des dommages et intérêts dus. Par ailleurs, l’Inspection générale d’Etat, dans son dernier rapport au chef de l’Etat, avait déploré l’empressement par lequel la nouvelle agence de promotion de l’emploi des jeunes (ANPEJ) avait été créée. Une mesure qui, selon l’organe de contrôle, n’a fait qu’envoyer au chômage des pères et mères de famille.

Le FMI a, dans une intervention, soutenu qu’il n’a jamais milité pour la suppression des emplois même s’il soutient la rationalisation de la gouvernance des structures chargées de l’emploi des jeunes.
Paradoxalement, le Président Macky Sall a fait de la question de l’emploi des jeunes le socle de sa gouvernance et de 2016 l’année de l’emploi des jeunes.
En fait, ce que réclament les déflatés des 4 agences dissoutes, ne sont pas des « bonus », comme le font entendre les rumeurs colportées par les cancans animés de mauvaise intention. Ils exigent des dommages et intérêts pour préjudices subis, conformément aux dispositions du Code du Travail. Lesdits dommages et intérêts avaient toujours été réglés par le passé pour des cas similaires. Et, à persister dans l’amalgame, l’on risque de poser un précédent dangereux en contrepoint du principe constitutionnel d’égale dignité des citoyens à un emploi décent.

Qu’à cela ne tienne, le Collectif des ex-travailleurs compte, dès cette semaine, dérouler une panoplie d’actions pour prendre l’opinion à témoin et attirer la très haute attention du président de la République sur les blocages liés à une injustice sociale aussi flagrante. Pas plus tard que mardi soir, ils avaient effectué une descente à l’improviste au domicile du maire de la Ville de Pikine Abdoulaye Timbo pour lui faire part de leur angoisse. Ce dernier, tout comme l’Honorable Député Awa Niang, sensibles à leur sort, s’engagent, par ricochet, à prendre langue avec qui de droit pour informer le Président de la République afin de soustraire très rapidement les ex agents du FNPJ, de l’ANEJ, de l’AJEB et de l’ANAMA du calvaire dans lequel ils vivent avec leurs familles depuis plus de 2 ans.       

Thierno Diop

Vendredi 27 Mai 2016 - 12:10


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