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Reportage - Veille Tabaski: hausse du prix de l'oignon, de la pomme de terre et du poivron, des ménagères sont inquiètes

C’est officiel, la fête de la Tabaski sera célébrée ce lundi 12 septembre 2016. A précisément une semaine, jour pour jour de cet événement important dans le calendrier musulman, les préparatifs prennent une grande allure dans les marchés. C’est le cas à Castor, un des grands marchés de Dakar connu pour ses légumes frais, ses vivres et autres denrées. Pressafrik.com fait l’état des lieux.



Il est 11 heures ce lundi. Sous la forte chaleur, le marché Castor est à l’heure des échanges commerciaux entre vendeurs et acheteurs. Les bousculades y sont de mise. Sillonnant le marché  pour «vider» les marchands ambulants des allées, la camionnette de la Commune de Dieuppeul n’arrange pas les choses.

Une présence qui occasionne des courses-poursuites entre agents municipaux et marchands ambulants. Des vendeurs se précipitent pour évacuer leurs marchandises. Une situation qui aggrave la circulation très difficile entre les étals, en plus de l'exigüité des allées du marché.

Cette difficulté surmontée, des vendeurs font l’état du marché à quelques jours de l’Aïd el Kébir dit «Tabaski». Ils ont fait état d’une hausse des prix de certaines denrées.

«Le poivron et la tomate ont augmenté de 200 F C FA. Le kilogramme (Kg) coûtait entre 400 et 600 F CFA mais ces jours-ci, ils sont vendus entre 1. 000 et 1. 200 F CFA, le kg», campe Moustapha, vendeur de légumes qui occupe anarchiquement l’allée, ne laissant que quelques «centimètres» aux acheteurs.
Et de préciser: «Nous n’avons pas délibérément augmenté les prix, cela est dû à la période de la saison des pluies qui coïncide avec la rareté des légumes». «Ce n’est (donc) pas à cause de la fête de la tabaski que les prix ont augmenté», souligne-t-il.
 
La vingtaine, Bouba Guèye, un vendeur-grossiste, parle de l’oignon et de la pomme de terre. «Actuellement,  le sac de l’oignon varie entre 11.000 et 12.000 F CFA soit  400 et 450 F CFA, le kilo. Même si l’Etat a ouvert l’importation de l’oignon, les prix n’ont pas baissés», renseigne-t-il.
 
Pour la pomme de terre, ajoute-t-il: «Le prix du sac de 25 kg est passé de 6.000 à 9.000 F CFA tandis que celui du kg, de 350 à 450 voire 500 F CFA».
 
S’activant dans sa boutique, Cheikh Tidiane Touré informe que «la moutarde, le piment, l’ail et le poivre ont baissé par rapport aux années passées». Le poivre, par exemple, qui coûtait 12. 000, est aujourd’hui à 8. 500 F CFA, détaille-t-il en indiquant toutefois que «tout reste cher».
 
Une hausse des prix qui a de fâcheuses conséquences sur le panier de la ménagère qui diminue chaque jour de volume.
 
Rencontrée en train de s’approvisionner en tomates fraîches, Aissatou Hann confirme Cheikh Tidiane Touré. «Tout est cher. A pareille heure, les vendeurs augmentent les prix sans aucune raison. Depuis ce matin, je tourne en rond pour voir s’il y a des produits à bon prix mais je n’arrive pas à en trouver», se plaint-t-elle.
 
Même son de cloche chez Adama. Sachet à la main, sueur au front, la ménagère martèle: «Les prix sont très élevés. Mais chaque année, c’est comme ça. Si la tabaski coïncide avec la saison des pluies, les prix, eux, vont être en hausse». Avant de prévenir: «Il ne faut pas attendre la veille de la fête pour venir faire ses achats parce que les prix risquent de se doubler davantage».
 
Assise sur un tabouret, Sokhna Ndiaye est inquiète. «La somme dont je dispose, ne peut pas acheter la moitié de mes besoins. Cette cherté me fait tourner la tête, je ne sais même pas ce que je dois faire actuellement», gémit-elle.      

Aminata Diouf et Dieynaba Faye (Stagiaires)

Lundi 5 Septembre 2016 - 15:35


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