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Reportage - Veille Tabaski: marché "Gambie" et HLM dans tous leurs états



Reportage - Veille Tabaski: marché "Gambie" et HLM dans tous leurs états
A l’approche de la fête de la Tabaski prévue dans un peu plus d’une semaine, sillonner les alentours des marchés HLM et celui du marché «Gambie» sise à Colobane, est un véritable parcours du combattant. Cela est dû à la fermeture de la route principale qui rallie les deux marchés. Ce, pour cause de réfection. Pire, à cela s’ajoute un embouteillage monstre. Le tapage sonore et furieux coups de klaxons n’arrangent rien. Malgré ces désagréments, les populations viennent en masse faire leurs achats.

Rencontrée au marché «Gambie», Ndèye Fatou explique son choix : «Chaque période de fête (Korité ou Tabaski), je viens à Dakar plus précisément au marché «Gambie» pour faire mes achats». Selon cette Diourbéloise,  cette option n’est pas gratuite. «On peut trouver tout ce que l’on veut dans ce marché et sa particularité, c’est qu’ici les tissus sont vendus par kilo pour une somme de 15.000 F CFA quelle que soit sa valeur», précise-t-elle.
 
Même son de cloche chez cette étudiante. Entrain d’acheter un demi-kilo de «tulle» pour se faire coudre une robe, Aïssatou renseigne qu’elle «ne peut pas (s’) offrir du «bazin» ou du tissu par métrage car (ses) moyens sont très limités ». Et c’est la raison pour laquelle, elle préfère cette place plutôt que le marché HLM où les tissus sont vendus par mètre». Ce qui n’est pas le cas de beaucoup de monde en cette veille de fête de Tabaski.
 
En effet, très prisé par les Sénégalais, le marché HLM bat son plein. Et les marchandages y vont bon train dans la rue ou les magasins de chaussures, d’accessoires, de tissus etc. Certains commerçants affichent le sourire.
 
«J’avais un important stock de tissus mais, j’ai presque tout vendu», exulte Mère Nafy qui, malgré la crise économique, rend grâce à Dieu. «Sincèrement, je ne me plains pas », souligne-t-elle tout en indiquant toutefois que «la vente ne marche pas à 100 %».
 
Une cliente, Mama Coumba accueille la fête à bras ouverts, selon ses propres termes. «Il me restait seulement à acheter les accessoires et je viens de m’en procurer», assure-t-elle.  Cheikh Guèye ne passe pas inaperçu. «Il y a beaucoup de belles choses ici pour les hommes. C’est la raison pour laquelle à l’approche des fêtes de Tabaski, je viens dans ce marché pour me procurer des chaussures», dit-il.
 
 
Même refrain chez Ousmane qui est aussi venu pour acheter des chaussures pour ses filles. «Je savais que la bousculade serait très difficile à affronter, c’est pourquoi j’ai dit à ma femme de me laisser venir. J’en profiterai aussi pour me payer une tenue légère pour la fête», indique-t-il, le sourire aux lèvres.

Assise sur un banc devant un atelier de tailleur, Adja Sény, la vingtaine, parle elle, des tendances. «Cette année, ce sont les tissus «brodés» et «djipures» qui sont prisés», sert-elle. Selon elle, la chaleur infernale est passée par là. «Porter du «bazin getzner» pour la tabaski, c’est du suicide», marque Adja au visage bien maquillé et habillée en tradi-moderne (jupe wax et body).
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Avant d’ajouter: «C’est pourquoi, j’ai préféré acheter un brodé avec finition à 95. 000 F CFA, le mètre même si c'est cher, pour en faire une «taille mame»». «Le bazin brodé est à la mode et le prix est acceptable car il se vend par paquet», conforte Ndèye Awa. La ménagère de poursuivre: «Je me suis offerte un paquet de six (6) «yards»  à 35. 000 F CFA pour en faire une «taille mame», le modèle est à la mode».

Aminata Diouf

Vendredi 2 Septembre 2016 - 13:38


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