Certains officiels ont avoué aux enquêteurs avoir gonflé le nombre d’adhérents à la mutuelle de santé afin d’obtenir de meilleurs résultats en matière d’Imihigo, ces contrats de performance signés chaque année avec le président de la République qui fixe des objectifs précis à atteindre.
Ces Imihigo seraient d’ailleurs à la source de trois autres démissions de maires. Ces derniers n’ont pas réussi à justifier deux années consécutives de résultats médiocres, a expliqué à RFI le porte-parole de l’administration locale, assurant qu’ils avaient démissionné de leur plein gré. « Notre pays doit se développer, donc les élus doivent accepter de travailler sous pression », a-t-il défendu, réfutant toute limite ou échec du système des Imihigo.
Reste que la semaine dernière, le président rwandais Paul Kagame, semblant aller plus loin que le parquet, a mis en garde les dirigeants qui « satisfont les intérêts personnels en utlilisant les deniers publics. »Il a ajouté : « que d’autres erreurs de dirigeants locaux pourraient être mises au jour. »
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