Si dans l'affaire Simbikangwa, c'est la mise en place de la politique génocidaire dans tout le pays qui était au coeur du procès, la cour d'assises de Paris se penchera cette fois-ci sur les exactions commises à Kabarondo, dans le centre du Rwanda. Cette localité a été successivement dirigée par Tito Barahira et Octavien Ngenzi. Et aux yeux de l'accusation, qu'ils aient été ancien ou actuel premier magistrat de la localité à l'époque des faits, ils avaient une influence considérable qu'ils ont mise au service de la politique génocidaire.
Une influence qui se serait particulièrement manifestée le 13 avril 1994. Ce jour-là, des centaines de Tutsis réfugiés dans l'église de Kabarondo ont été tués. Et d'après plusieurs témoins, Tito Barahira et Octavien Ngenzi étaient à la manoeuvre. Comme donneurs d'ordres tout d'abord, appelant les Hutus à « tuer des Tutsis », mais aussi comme participants actifs.
Tito Barahira et Octavien Ngenzi nient toute implication. Le second reconnaît seulement avoir été dépassé par la folie meurtrière de l'époque et dit n'avoir rien pu faire pour s'opposer aux massacres. Mais leur rôle dans ces exactions intéresse aussi la justice rwandaise qui a demandé leur extradition. Une extradition refusée par la France. C'est donc à Paris que les deux hommes seront jugés.
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