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Second tour de l’élection présidentielle

Près de 13 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour départager les deux candidats qui se sont qualifiés lors du premier tour, le 7 décembre dernier. Nana Akufo-Addo du Nouveau parti patriotique (NPP, au pouvoir), et John Atta Mills du Congrès national démocratique (NDC, opposition). Lors du premier tour, le candidat du NPP, était arrivé en tête avec 49,13% des suffrages, contre 47,92% pour le candidat du NDC. Le deuxième tour s'annonce serré et l'ambiance est assez tendue dans le pays. Les deux partis en lice s'accusent mutuellement de préparer des fraudes. Le président sortant John Kufuor appelle au calme.



Le candidat du NPP, Nana Dankwa Akufo-Addo (g) et son rival du NDC, John Evans Atta-Mills.
Le candidat du NPP, Nana Dankwa Akufo-Addo (g) et son rival du NDC, John Evans Atta-Mills.
C’est la seconde fois depuis l’avènement du multipartisme en 1992 que le Ghana se retrouve dans une telle situation. En l’an 2000 déjà, le président sortant ne pouvait pas se représenter, Jerry Rawlings avait quitté le pouvoir.

A l’époque son dauphin était un certain John Atta-Mills, un second tour avait eu lieu et c’est le candidat de l’opposition, l’actuel chef de l’Etat John Kuofor qui avait remporté le scrutin. Réélu en 2004, c’est à son tour cette fois de quitter le pouvoir, et le candidat de son parti se retrouve en situation de ballotage, face à un John Atta-Mills battu à deux reprises, et qui entend bien profiter de cette troisième chance.

Au premier tour, les deux hommes n'étaient séparés que par un peu plus de 100 000 voix, de quoi rendre l’issue du vote de ce dimanche plus qu’incertaine, d’autant qu’aucun des six candidats battus au premier tour n’a donné de consignes de vote et que plus de 200 000 bulletins avaient été déclarés nuls lors du scrutin du 7 décembre dernier.

Une chose est sûre en tout cas, si cette journée de vote se déroule sans incidents majeurs, comme cela avait été le cas pour le premier tour, la démocratie ghanéenne en sortira renforcée, et le pays aura montré un exemple dont l’Afrique a bien besoin après les crises électorales au Kenya et au Zimbabwe.

Changement ou continuité ?

L’un et l’autre ont eu 64 ans cette année et tous les deux sont juristes de formation, mais histoire et parcours politique des deux candidats sont différents.

Nana Akufo-Addo, est né dans une famille aisée. Fils d’un ancien ministre, avocat de formation, il est devenu diplomate avant d’occuper les fonctions de ministre des Affaires étrangères sous l’actuel président John Kufuor. Poste qu’il a quitté pour se consacrer à la campagne électorale.

John Atta-Mills, lui, est né dans une famille bien plus modeste. Professeur de droit à l’université, il a gravi les échelons de la vie politique aux côtés de Jerry Rawlings, l’ancien chef de l’Etat, dont il fut le vice-président jusqu’en l’an 2000. Battu cette année à l’élection présidentielle, puis à nouveau en 2004, c’est la troisième fois que « Prof », comme l’appellent ses militants, se présente au poste de chef de l’Etat.

Sa campagne électorale, John Atta-Mills se l’aura construite sur le thème du « changement », face à un Nana Akufo-Addo, dont le crédo aura était la « continuité ».

Vu le peu d’écart entre les deux candidats au premier tour, les analystes ne prennent pas le risque de faire des pronostics.

rfi.fr

Dimanche 28 Décembre 2008 - 10:54


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