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Sénégal - dépénalisation des délits de presse : c’est un piège, selon Abdou Latif Coulibaly

La dépénalisation des délits de presse, «c’est un piège dans lequel tous les journalistes se sont jetés». C’est la conviction du journaliste-écrivain, Abdou Latif Coulibaly qui exprime son opposition à cette idée. Invité de l’émission «Grand jury» de la RFM, il a, par ailleurs, salué l’union sacrée des leaders de l’opposition et surtout l’implication au premier plan des jeunes dans les élections locales.



Le journaliste-écrivain et directeur de l'ISSIC, Abdou Latif Coulibaly
Le journaliste-écrivain et directeur de l'ISSIC, Abdou Latif Coulibaly
La dépénalisation des délits de presse suscite beaucoup de débat. Elle a été relancée par le chef de l’Etat lors de sa tournée à Kaolack. Le journaliste-écrivain et directeur de l’Institut Supérieur des Sciences de l’information et de la Communication (ISSIC), Abdou Latif Coulibaly n’épouse pas trop l’idée. Invité de l’émission «Grand jury» de la RFM, le directeur de publication du magazine «La Gazette», a estimé que «c’est un piège dans lequel tous les journalistes se sont jetés». Abdou Latif Coulibaly a clairement indiqué : «je suis contre la dépénalisation, je pense que ce n’est pas une bonne chose. Pour moi, c’est un piège dans lequel tous les journalistes se sont jetés». Le grand reporter de Sud quotidien de confier : «je pars du principe que tout homme qui exerce une responsabilité dans la vie doit répondre devant le juge pénal des actes qu’il pose».

Analysant les arrestations qui sont intervenues au cours de ces dernières années concernant les journalistes, il a souligné qu’elles n’ont pas été fondées sur la base des délits de presse. «Il y a des délits qui sont à côté des délits de presse sur lesquels le gouvernement peut s’appuyer. Il suffit qu’il le veuille pour mettre un journaliste en prison tout en ayant la bonne conscience de dire j’ai dépénalisé les délits de presse», a argumenté le journaliste-écrivain sénégalais.

Pour Abdou Latif Coulibaly : «si on enlève les délits de presse et qu’on maintienne les autres textes de droits qui peuvent nous amener devant les tribunaux comme n’importe quel citoyen: violence, incitation à la violence, cela dit que les contraintes par corps peuvent nous être appliquées».


Le directeur de publication du magazine «La Gazette» qui sera lancé le 19 mars prochain n’a pas manqué de commenter l’actualité politique marquée par la campagne électorale. Abdou Latif Coulibaly a bien apprécié l’organisation de la Coalition Bennoo Siggil Senegaal. «J’ai entendu la semaine dernière comment ils se sont répartis les tâches. Même Macky Sall qui est venu récemment dans l’opposition et avec la coalition Bennoo Siggil Senegaal, c’est lui qui s’occupe du Fouta, Moustapha Niasse est à Diourbel et à Kaolack, Abdoulaye Bathily et Amath Dansokho sont dans le Tambacounda, Ousmane Tanor Dieng est dans la région ouest. C’est formidable», a-t-il déclaré. Avant de se demander : «qui aurait pu penser qu’ils travailleraient de cette façon, il y a quelques mois ?» personne, a ajouté le directeur de l’ISSIC. Il a relevé qu’en plus, «elle (l’opposition) fait une campagne très forte notamment à Kaolack».

L’auteur de «Wade, un opposant au pouvoir. L’alternance piégée?» s’est, par ailleurs, félicité du travail des jeunes qui sont investis dans les listes de la coalition Bennoo Siggil Senegaal. «Vous avez vu l’équipe de Khalifa Ababacar Sall, vous avez vu les jeunes qu’on a investis dans les arrondissements, ils font un boulot remarquable, moi j’applaudis personnellement parce que le pays a besoin de cela même si demain elle perd».


Papa Mamadou Diéry Diallo (Stagiaire)

Dimanche 15 Mars 2009 - 17:07


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