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Sénégal : nouveau conflit foncier dans l’est du pays

De quels droits dispose-t-on sur une terre quand on l’a occupée et cultivée pendant quarante ans ? C’est la question qui se pose dans une nouvelle affaire de foncier au Sénégal. Les habitants de la zone de Wassadou, dans l’est du pays, qui ont été installés là dans les années 1970 par l’Etat, viennent de voir ressurgir un propriétaire foncier qui détient d’anciens titres et qui souhaite les déloger, alors que la saison des pluies s’installe. Ces populations ont manifesté samedi pour attirer l’attention sur leur situation.



Sénégal : nouveau conflit foncier dans l’est du pays
C’est l’histoire de titres fonciers exhumés après plusieurs décennies et qui poussent des populations dans la détresse.

Dans les années 1970, quand l’Etat décide de l’extension du parc de Niokolo Koba, dans l’est du Sénégal. Il réinstalle des villageois plus loin, dans la zone de Wassadou. 14 villages sont édifiés au fil des ans.

Mais le propriétaire des terres vient de réapparaître, titres fonciers à l’appui. Il veut installer un ranch là où les populations cultivent et souhaite les faire partir une nouvelle fois. Ousseynou Konaté, le secrétaire exécutif de l’association des producteurs de la vallée du fleuve Gambie, a pris la défense des villageois.

« On ne conteste pas la propriété, explique Ousseynou Konaté, sauf que les populations n’ont pas été installées de manière anarchique. C’est l’Etat qui les a installées. Et depuis 40 ans elles y vivent. Et vivent de l’agriculture. Il y avait déjà une solution qui avait été trouvée par le comité régional mis en place par le gouverneur de la région. Je pense qu’il y avait un domaine qui avait été trouvé pour délocaliser le projet de ranch et le réinstaller à côté du fleuve. Mais je pense que ce qu’ils veulent c’est une compensation qui ne dit pas son nom ».

Le conflit est actuellement en train de se durcir. L’affaire a été portée en justice par le détenteur des titres fonciers. Les villageois de la zone de Wassadou ont décidé d’attirer l’attention sur leur cas. Ils craignent qu’on les empêche de planter alors que la saison des pluies s’installe. Et craignent de perdre des financements de la Banque mondiale pour un projet de réfection de pistes rurales actuellement bloqué.
Source: RFI


Dimanche 8 Juillet 2012 - 18:54


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