Les services météo ont-ils omis de donner l’alerte ? C’est en tout cas ce qu’affirme un journaliste de l’AFP présent sur place.
Interrogé par RFI le chef du département météorologique rejette l’accusation. « On savait qu’il allait pleuvoir, mais les glissements de terrains eux ne sont pas prévisibles, a-t-il affirmé, avant d’ajouter, ce n’est pas à nous d’ordonner l’évacuation ».
D’autres, notamment parmi la société civile, pointent la responsabilité du gouvernement qui n'aurait pas su contrôler l’urbanisation galopante qui depuis plus de vingt ans grignote chaque année un peu plus les hauteurs de la capitale.
«Qui leur a donné le permis d’installation ? Qui teste les sols ? Qui contrôle les normes de constructions ?», s’interroge dans la presse le pasteur évangéliste Archibald Cole. «Le ministère de l’aménagement doit reconnaître qu’il a fait preuve de négligence».
Coincée entre la mer et la montagne, Freetown a le plus haut taux de précipitation annuel d’Afrique ; les inondations y sont récurrentes.
En 2015, une note de l’African Research Institute alertait sur les risques de la déforestation, de l’accumulation des déchets qui bouchent las canalisations auxquels s’ajoutent les effets du changement climatique.
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