Situation « catastrophique » du Sénégal : "Alternative Générationnelle" pour des solutions

« On a mal partout. Pour manifester, il y a des soucis. La situation est catastrophique. On n’a plus d’opposition». Bamba Gueye Lindor pose ainsi le débat au siège national Mamadou Diop du Mouvement des forces vives de la Nation (M23). A l’initiative du groupe « Devenir de notre Afrique mère, le Comité d’Initiative ou la Jeunesse Consciente s’est donné « le devoir, après un diagnostic sans complaisance de l’état de notre démocratie au Sénégal, de mettre sur pied une Plateforme politique dénommée « Alternative Générationnelle ». La Plateforme a « pour ambition de s’offrir les moyens financiers, humains et matériels qui la permettront d’apporter une réelle animation et une nouvelle vie à notre illustre démocratie qui est mise à rude épreuve par la nouvelle oligarchie bourgeoise qui a pris en otage le peuple sénégalais durant cinq (5) ans maintenant ».

Au-delà, « Alternative Générationnelle » s’exercera « à s’imposer comme une Alternative crédible pour une opposition réelle à ce régime en place depuis 2012, et dans ce pitoyable landerneau politique qui a fini d’étaler ses tares et ses carences depuis notre accession à la souveraineté internationale ».

Sur ce point, Bamba Gueye Lindor n’y va pas par quatre chemins. « Il n’y a pas d’opposition au Sénégal. Où est l’opposition ? Wade nous a amené ce monstre de Macky et toute cette génération. C’est Wade qui l’a fait. Ne soyons pas hypocrites. Et, aujourd’hui, toute l’opposition s’accroche à un vieux de 110 ans. Depuis Senghor, il n’y pas de programme ici. On n’est pas gouverné depuis 1960. Ousmane Sonko, on lui parle de programme, il dit quand je sors mon programme ils vont le recopier, soit il est politique soit il ne sait pas ce que cela veut dire», tacle celui qui se décrit « anti-impérialiste ».

Selon ces propres termes, à moins de 700 jours de la présidentielle de 2019, « il faut qu’on capitalise nos forces pour une force de frappe face au pouvoir en place ».

« Le problème, c’est nos dirigeants. On a une élite affairiste.  L’heure est grave. Il faut penser à après 2019. Le peuple doit mener la lutte sous l’impulsion de la jeunesse », renchérit Marième du Front Anti APE, Anti F CFA ».

Dans son combat, « Alternative Générationnelle » souhaite « la présence massive des grands leaders de gauche qui ont su garder leurs âmes… ».

« Ici, au Sénégal quand on dit la classe politique, c’est un concept englobant et trompeur parce que cela permet de mettre tout le monde dans le même sac or dans les partis politiques et dans ce qu’on appelle les mouvements citoyens, il y a à boire et à manger. Dans les partis politiques, il y en a qui sont pour le progrès, pour le changement, pour l’alternative. Tout comme, il y en a qui sont pour le maintien des rapports existants de domination (impérialisme) et il y en a qui combattent cela. C’est des bases de classes différentes. Donc, les partis politiques ne sont pas les mêmes. Les hommes et les femmes politiques ne sont pas les mêmes. Tout comme d’ailleurs dans le mouvement que l’on appelle société civile. Il ne faut pas croire qu’il y a une muraille de Chine entre société civile d’un côté et les partis politiques de l’autre ou il y a les bons qui sont dans la société civile et les mauvais qui sont dans la politique. C’est une mauvaise conception que nous voulons extirper de la conscience des Sénégalais », précise Madieye Mbodj, porte-parole national de Yoonu-Askan Wi.

Représentés à la rencontre, « Y’en a marre », les panafricanistes, etc. ont répondu présents à l’appel de la Plateforme. A noter la présence du Secrétaire général du Rassemblement National Démocratique (RND), Dr Dialo Diop, Doudou Sarr, coordonnateur du M23,...

Pour l'atteinte des objectifs fixés, « Alternative Générationnelle » va dérouler son calendrier d’actions.