Le président était sur la base militaire de l'Amisom, à l'aéroport, au moment de l'attaque, et le Premier ministre n'était pas non plus présent. L'assaut a démarré au moment de couper le jeûne, vers 18h30 heure locale. Le commando a envahi le complexe présidentiel depuis l'entrée principale à l'aide d'un véhicule piégé. Une source sécuritaire affirme qu'ils étaient guidés par une personne travaillant à la Villa Somalia. Une personne qui aurait donc eu son nom sur la liste des personnes autorisées à pénétrer à l'intérieur. Les shebabs semblent donc avoir bénéficié de complicités pour mener l'opération. Ils sont parvenus jusqu'aux bureaux du Premier ministre, où des combats ont eu lieu. Des témoins présents dans des bâtiments autour ont raconté leur terreur pendant les deux heures qu'a duré l'attaque.
C'est la deuxième fois que les shebabs parviennent à pénétrer à l'intérieur de la Villa Somalia. En février dernier, ils avaient attaqué au moment de la prière de la mi-journée. L'infiltration du mouvement jihadiste au cœur du pouvoir n'est pas un secret, que ce soit au sein des services de renseignement, de l'armée ou du gouvernement. Le mouvement montre depuis plusieurs mois qu'il a la capacité d'attaquer où et quand il le souhaite dans la capitale somalienne. Le commando, composé d'au moins dix hommes, mais sûrement beaucoup plus, serait arrivé par plusieurs points, à l'arrière de la Villa Somalia, et via la principale entrée côté sud. Il faut rappeler que le palais présidentiel est un vaste ensemble de plusieurs bâtiments et villas.
Un témoin, contacté par téléphone et situé juste à côté, a entendu deux grosses explosions vers 18h30 pouvant correspondre à deux véhicules piégés qui auraient explosé, puis des explosions moins fortes, type grenades, lance-roquettes. Le même témoin a vu une épaisse fumée noire s'échapper du complexe. De violents combats ont ensuite éclaté. Le mode opératoire a déjà été vu, véhicules piégés, puis des assaillants à pieds qui attaquent. Certaines sources affirment qu'ils étaient en uniforme de l'armée somalienne et qu'ils sont parvenus à pénétrer à l'intérieur du complexe jusqu'aux bureaux du Premier ministre. Celui-ci, ainsi que le président qui était invité à un dîner à l'extérieur, n'étaient pas présents à ce moment-là.
La Villa Somalia a été la cible d'une attaque au mois de février, un vendredi au moment de la prière de la mi-journée. Le président s'apprêtait à se rendre à la mosquée. Le week-end dernier, le Parlement a été visé par un véhicule piégé, sans parvenir à franchir la barrière de sécurité.
Source : Rfi.fr
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