Les Casques bleus ont riposté.
Un communiqué de la Mission de l'ONU au Soudan du Sud (Minuss) indique que la base abritait 30.000 civils.
"Toute attaque contre des sites de protection des civils constitue une agression directe contre les Nation unies et potentiellement un crime de guerre", a soutenu le communiqué qui ajoute que l'un des blessés serait dans un état critique et que les autres reçoivent des traitements dans l'hôpital du complexe de la Minuss.
Plus de 142.000 civils ont trouvé refuge dans des bases onusiennes à travers le pays depuis le début de la guerre civile qui ravage le pays depuis 18 mois.
D'autres bases ont été attaquées dans le passé par l'un ou l'autre des camps.
Les forces rebelles sont regroupées derrière l'ancien vice-président Riek Machar et les forces pro-gouvernementales sont restées fidèles au président Salva Kiir.
Conflit politico-ethnique
L'actuel conflit au Soudan du Sud a éclaté en décembre 2013, avec des combats au sein d'une armée fracturée le long de lignes politico-ethniques par la rivalité à la tête du régime entre Kiir et Machar.
Diverses milices tribales se sont jointes, des deux côtés, aux combats, accompagnés de massacres ethniques et d'exactions attribuées aux deux camps.
Cette semaine, l'ONU a dénoncé des scènes insoutenables de viols, parfois collectifs, de femmes et de filles parfois brûlées vives par la suite.
L'Union européenne et les Etats-Unis ont imposé des sanctions depuis l'an passé contre trois de ces chefs.
Sans conséquence visible sur les combats. Kiir et Machar n'ont jamais été inquiétés.
Dans ce conflit, aucun bilan officiel n'a jamais été établi, mais selon des observateurs, il a déjà fait des dizaines de milliers de victimes.
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