Les négociations ont démarré avec un jour de retard. Et dès l’ouverture, l’IGAD, l’organe régional assurant la médiation, a prévenu qu’elle voulait que ce round de discussion soit court pour ensuite laisser place aux célébrations de Noël. Pourtant, les facteurs de blocage sont clairement identifiés depuis vendredi dernier et les résolutions annoncées par l’opposition à l’issue d’une conférence organisée à Pagak, l’un de ses bastions.
Les rebelles remettent explicitement en cause le partage du pouvoir qui devait être mis en place au sein d’un gouvernement de transition d’unité nationale. Certes, le poste de Premier ministre leur est promis, et devait revenir à Riek Machar, l’ancien vice-président qui dirige leur mouvement depuis le début. Mais les participants à la conférence de Pagak ont décidé que leur leader devait être le chef exécutif de la transition, laissant au président Salva Kiir la seule charge de chef d’État, aux fonctions honorifiques.
Une prétention qui ne devrait évidemment pas convenir au pouvoir de Juba et qui laisse donc planer un gros doute sur l’efficience des discussions à venir. Lors des discours d’introduction, l’IGAD s’est en tout cas gardée d’évoquer ce sujet brûlant, mais s’est montrée ferme avec les deux camps, concrètement accusés de violations récentes de la cessation des hostilités. Signé en janvier dernier, cet accord n’a jamais été respecté, démontrant la confiance limitée des belligérants envers le processus politique.
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