Les bilans divergent grandement. L’OSDH a évoqué en fin de matinée un bilan de plus de cent morts mais, qui allait « évoluer ». En début d’après-midi, la Coalition nationale syrienne a d'abord avancé le chiffre provisoire de 650 victimes, avant que l'un des hauts responsables de l'opposition, George Sabra, ne parle de 1 300 morts, des personnes tuées « dans une attaque aux armes chimiques ».
Un usage que dénoncent les Comités populaires de coordination, une branche de la rébellion tandis que la Commission générale de la révolution syrienne diffuse depuis ce matin des vidéos montrant des victimes civiles de ce qui est présenté comme du gaz toxique.
Le régime dément
Le régime dément
En fin de matinée, ce mercredi, le régime de Damas a démenti ces allégations. « Les informations sur l'utilisation d'armes chimiques dans la Ghouta sont totalement fausses », a affirmé l'agence de presse officielle Sana. Elle évoque une entreprise mensongère de la part, notamment, de médias « soutenant le terrorisme », pointant du doigt les chaînes al-Jazira et al-Arabiya. « Il s'agit d'une tentative pour empêcher la commission d'enquête de l'ONU sur les armes chimiques de mener à bien sa mission. »
Cette attaque intervient en effet alors qu’une équipe d’enquêteurs des Nations unies est arrivée dimanche 18 août en Syrie pour rechercher des preuves de l’utilisation d’armes chimiques dans le conflit qui ravage le pays depuis le printemps 2011.
L’ONU interpellée
La Ligue arabe a rapidement réagi et demandé à ce que les enquêteurs se rendent « immédiatement » dans la région de Damas. Un demande également formulée par le président français, qui en Conseil des ministres ce mercredi, a souligné néanmoins que ces informations doivent être « vérifiées et confirmées », a fait savoir la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.
Mais c’est surtout vers les instances dirigeantes onusiennes que convergent nombre de regards. Le chef de la Coalition nationale de l’opposition, Ahmed Jarba, a ainsi appelé à une réunion urgente du Conseil de sécurité face à ce « massacre ».
Un point de vue que semble partager le Royaume-Uni. Son ministre des Affaires étrangères, William Hague, a ainsi mentionné que son pays porterait l’affaire devant les autres membres du Conseil. Le chef de la diplomatie britannique s’est dit « profondément préoccupé par les informations selon lesquelles des centaines de personnes ont été tuées dans des bombardements et une attaque à l'arme chimique ».
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