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TRAVAILLE, DEVIENS... SINON ?



Le chômage reste l’un des problèmes majeurs des sociétés contemporaines.
 
C’est un remarquable retournement de situation, on dirait. Car l’époque où le travail était considéré comme un calvaire n’est pas aussi éloignée de la nôtre où son absence en vient aujourd'hui à inférer des drames sociaux, tant au niveau individuel que communautaire.
 
Travailler à la sueur de son front était effectivement perçu comme une malédiction pendant très longtemps et de nos jours, c’est son impossibilité qui perturbe grandement.
 
On travaille pour s'émanciper dans la société mais en fin de compte nous devenons prisonniers de notre travail... il occupe la plus grande place dans notre vie sans qu'on ne se rebiffe, bien au contraire...
 
Allons donc, si ici, il faut travailler plus pour gagner plus, là bas, il faut travailler, toujours travailler et encore travailler !
 
Le Sénégal n’échappe pas à la règle même si à l’instar des autres pays africains, on y fait mention davantage du chômage des jeunes. Le facteur démographique l’explique mieux, sans doute.
 
C’est dire que la question est au centre du débat politique. Elle est un terrain de confrontation entre pouvoir et opposition sous toutes les latitudes.
 
Elle se vêt souvent d’oripeaux idéologiques dans les pays développés.
 
Dans d’autres pays comme le Sénégal, la question est plutôt objet de surenchère politicienne. Les régimes successifs d’obédience diamétralement opposée, libérale et socialiste, l’ont montré à suffisance et à travers le bilan catastrophique de leur politique d’emploi.
 
Si d’aventure, on peut parler de politique d’emploi avec l’absence notoire d’un marché du travail et les décisions intempestives sans aucune étude d’impact sérieuse.…
 
Le régime actuel, celui de Maky Sall emprunte allègrement le chemin qui a conduit les régimes successifs de Diouf et Wade à l’impasse. La fusion des agences d’emploi des jeunes, Fonds National de Promotion des Jeunes, Agence Nationale pour l’Emploi des Jeunes, Agence Nationale d’Appui aux Marchands Ambulants, Agence pour l’emploi des Jeunes En Banlieue en est le signe prémonitoire.
 
Passe déjà le cafouillage créé par cette fusion car l’on se demande encore si le décret du bonhomme Président consacre une fusion des structures ou leur dissolution et la création de l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes.
 
C’est que  la perte annoncée d’un grand nombre d’emplois, essentiellement occupés par des jeunes, est tout simplement bouleversante aux yeux des raisons d’efficacité et d’efficience avancées.
 
La sagesse commande, je me sens parfaitement dans le rôle de le rappeler à nos gouvernants, qu’à leur niveau de responsabilité, il est juste sain d’avoir les moyens de sa politique ou vice versa, c’est selon.
Le peuple est oublieux, certes, des promesses électorales fallacieuses mais n’aime guère se faire avoir ou être le dindon de la farce…
 
En effet, il n’est pas utile de le rappeler sous nos cieux tant la cause est entendue depuis longtemps à savoir que l’agriculture est à la base du développement… d’un développement hypothétique malheureusement si notre économie reste extravertie et poreuse… pourvoyeuse d’emplois et créatrice de richesses à la seule condition qu’une politique réellement volontariste  soit enfin mise en œuvre.

Maloum Diarra (cilpdak)

Jeudi 6 Février 2014 - 23:54


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