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Tchad: ouverture du procès du leader étudiant Nadjo Kaina

Le procès du président de l’Union des étudiants du Tchad, plusieurs fois reporté, doit se tenir ce vendredi 4 septembre à Ndjamena. Nadjo Kaina est en détention depuis son arrestation mercredi 12 août. Il est accusé de « trouble à l’ordre public ». La Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme dénonce les conditions de son arrestation et demande sa libération.



Nadjo Kaina a été arrêté le 12 août dernier, en même temps qu’une trentaine de ses collègues de l’Union nationale des étudiants du Tchad, alors qu'ils réfléchissaient aux suites à donner à leurs revendications portant sur le paiement des arriérés de bourses, qui varient entre six et neuf mois. Mais si les autres membres du syndicat étudiant ont, depuis, été relâchés, Nadjo Kaina  s'est vu accuser de « troubles à l'ordre public », des faits pour lesquels il doit comparaître devant un tribunal, ce vendredi.

« On ne peut pas continuer à réprimer tout le temps »

Interrogé par RFI à la veille de cette ouverture programmée, Mahamat Nour Ibedou, secrétaire général de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme, dit son « indignation ». Il dénonce d’abord les circonstances de l’interpellation de Nadjo Kaina, «pas très conformes au respect des droits humains ».

Il critique aussi le choix d’inculper le jeune leader étudiant pour trouble à l’ordre public. « Il n’aurait pas dû être arrêté, parce que la réunion qu’il organisait était une réunion qui devait être organisée dans le cadre normal des activités de l’Unet », souligne Mahamat Nour Ibedou, pour qui le cas de cet étudiant dénote un véritable acharnement du gouvernement tchadien à l’égard des étudiants :

« On ne peut pas continuer à réprimer tout le temps les étudiants et les élèves. A chaque fois qu’il y a une petite manifestation d’étudiants, le dispositif mis en place est titanesque, si bien que l’on se croirait en guerre », regrette le porte-parole de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme.

L’ONG tchadienne demande également le rétablissement du droit effectif de manifester au Tchad et appelle la communauté internationale à faire pression sur le gouvernement pour que cessent les violations des droits de l'homme, et notamment contre les jeunes. Mahamat Nour Ibedou s'insurge par ailleurs contre l'exécution des dix membres présumés de Boko Haram, et s’inquiète aussi des conditions expéditives et non transparentes dans lesquelles s'est tenu leur procès.

 
 

Rfi

Vendredi 4 Septembre 2015 - 13:33


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