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Tourisme: Un professionnel décline les innovations à consentir pour l'essor du secteur

La journée internationale du Tourisme a été un prétexte pour PressAfrik d’aller dénicher un jeune professionnel qui a pu glaner une grande expérience grâce à un parcours à Saly Portudal, en France, en Belgique et en Espagne. Après un diagnostic du tourisme sénégalais, Alexis Georges Dioh milite pour un agenda touristique communautaire dont le Sénégal serait le point d’orgue. Pour lui, les tours opérators sont devenus quasiment caduques parce qu’avec la percée des Technologie de l’information et de la Communication (TIC), les touristes font eux-mêmes le tour de la toile pour choisir une destination. M. Dioh a, par ailleurs, développé les potentialités du tourisme durable et de la nécessité pour le pays de la Téranga de travailler pour la mise en place d’un compte satellite qui permet d’avoir des statistiques affinées et fiables mais aussi reconnues sur le plan international.



Alexis Georges Dioh analyse les difficultés du tourisme sénégalais. Il impute les problèmes à des erreurs de casting, d’offres mais aussi de la caducité de certaines formules. Pour lui, il fut un temps, le tourisme reposait essentiellement sur le schéma des tours opérators mais maintenant ce n’est plus le cas. «Auparavant, c’était les tours opérateurs. Ces derniers sont concurrencés par les moteurs de recherches. Le pays qui maîtrise les techniques de vente de sa destination via les outils technologiques, profitera mieux du tourisme contemporain», a déclaré le jeune professionnel dans un entretien accordé à PressAfrik. De plus, a-t-il ajouté, «le tourisme ne se base plus sur les termes de flash balnéaire. C’est basique trop basique cette option.  Il n’y a d’autres niches de promotion touristique. Il faut davantage impliquer les populations sur le plan culturel mais surtout les professionnels du secteur».
 
A cet effet, a précisé Alexis Georges Dioh, «il faut se lancer dans un programme communautaire attractif et bien articulé parce que dans le milieu du tourisme, il est difficile pour un pays pris à l’échelle individuel et surtout compte tenu de sa vulnérabilité et tout de s’en sortir. Le problème du Sénégal est que nous n’avons pas de politique intégrée de tourisme». C’est ainsi que le jeune professionnel développe l’idée d’un agenda africain de tourisme dont le Sénégal pourra être moteur. Il est d’avis «qu’il y a une volonté réelle et affichée du président de la République mais cela ne suffit pas».
 
 

Des solutions durables pour sauver le tourisme
 
 
Cette journée est une occasion de faire le point et de voir comment réadapter sa stratégie. Alexis Georges Dioh en est conscient et suggère à l’Etat d’explorer des possibilités avec le tourisme durable.
 
«Le tourisme s’inscrit dans une logique de développement. Et, le Sénégal a beaucoup d’atouts mais ils sont basiques. Il ne faut pas se leurrer, ce ne sont pas simplement des hôtels balnéaires qui vont convaincre les blancs. Il y a d’autres formes de tourisme et l’Etat peut trouver des sources de  financements. Avec les changements climatiques, il y a des opportunités de financement international», a indiqué M. Dioh. Et de poursuivre : «il faut véritablement développer le tourisme durable. Des moyens ont été dégagés par le chef de l’Etat mais cela doit être renforcé» ?
 
L’ancien contrôleur général du Complexe Filaos de battre en brèche l’option des foires internationales. «Elles sont peut-être commerciales et participe de la vente promotionnelle mais elles ne sont pas très efficaces et porteuses pour notre tourisme surtout qu’elles ne durent généralement que 15 jours». Il s’accroche au bureau de tourisme combiné à une bonne stratégie sur internet. «Il faut ramener le bureau de tourisme, avoir une maquette avec une feuille de route très claire», défend M. Dioh.
 
Alexis Georges Dioh insiste beaucoup sur la nécessité pour le Sénégal de se conformer aux standards internationaux. «Notre pays doit arrêter de raisonner en termes d’entrée et de nombre de lits. Il doit disposer d’un Compte Satellite du Tourisme (CST). Pour lui, «la création et la mise au point d'un compte satellite du tourisme (CST), est une obligation pour tout pays qui veut jouer un grand rôle dans ce secteur. Ce compte est, selon lui, un nouvel instrument statistique particulièrement utile pour analyser l'importance économique de cette branche d'activité. Elle requière une stratégie à moyen terme. Le jeune professionnel du Tourisme a tenu à préciser que c’est une l’une des recommandation du projet stratégique de l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT). 
 
Alexis Georges Dioh est porteur de projet. Il est rentré de l’Europe pour jouer sa partition dans la politique touristique du Sénégal et ne demande qu’à collaborer avec les autorités.
 

Aminata Diouf

Mardi 27 Septembre 2016 - 13:54


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