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Tunisie: la veuve du député Brahmi reprend son flambeau

Le 25 juillet 2013, la Tunisie connaissait son deuxième assassinat politique : le député de gauche Mohamed Brahmi est tué par des jihadistes devant son domicile. Il intervient six mois après celui de l'opposant Chokri Belaïd. Aujourd'hui, sa veuve, Mbarka Brahmi, veut poursuivre le combat de son mari en se présentant aux élections législatives à Sidi Bouzid pour le Front populaire, cette coalition de la gauche nationaliste dont le député assassiné était l'une des figures les plus connues.



Sidi Bouzid, le 20 octobre 2014. Mbarka Brahmi, veuve du député Mohamed Brahmi assassiné en juillet 2013, est candidate Front populaire (gauche nationaliste) à Sidi Bouzid.
Sidi Bouzid, le 20 octobre 2014. Mbarka Brahmi, veuve du député Mohamed Brahmi assassiné en juillet 2013, est candidate Front populaire (gauche nationaliste) à Sidi Bouzid.

Opposant historique à la dictature de Ben Ali, Mohamed Brahmi était député de Sidi Bouzid, berceau de la révolution tunisienne. Ce lundi 20 octobre, sur la place Bouazizi, la veuve du député Brahmi distribue des tracts. En 2011, à cet endroit précis, l’immolation du vendeur de légumes déclenchait la révolution. Deux ans après, son mari, ex-opposant à Ben Ali devenu député de la ville, était assassiné par des jihadistes.

Pour lui succéder sa femme se présente aux prochaines législatives : « Je n'ai pas peur. Malgré le danger, malgré les salafistes, j'espère bien réussir pour terminer le chemin de mon mari. La femme doit assumer sa responsabilité dans la vie politique, elle peut faire beaucoup. »

Mbarka Brahmi porte le voile mais dirige la liste Front populaire de Sidi Bouzid une coalition de gauche communiste, nationaliste dont l’objectif est de battre les islamistes, considérés comme responsables de l’assassinat de son mari et de l’opposant Chokri Belaïd. « Même avant la révolution, mon mari a toujours lutté contre la dictature de Ben Ali et aussi contre Ennadha. Notre lutte ne s'arrêtera jamais. Sidi Bouzid a beaucoup de besoins. »

Le visage des deux leaders s’affiche sur tous les tracts du Front populaire. Leur assassinat en 2013 avait forcé les islamistes à quitter le gouvernement qu’ils espèrent reintégrer grâce aux législatives.


Rfi.fr

Mardi 21 Octobre 2014 - 09:41


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