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Une candidature rwandaise à la tête de l'OIF: pourquoi et comment?

Rien ne va plus à l’Organisation internationale de la Francophonie. A quatre mois de l’élection cruciale à la tête de l’OIF, la campagne vient de commencer avec l’annonce de la candidature de la Rwandaise Louise Mushikiwabo, soutenue par la France. Cette candidature à laquelle personne ne s’attendait vient perturber les calculs de l’actuelle secrétaire générale Michaëlle Jean, candidate à sa propre succession. Derrière les rivalités de personnes pointent des enjeux économiques et géopolitiques.



Acte I du renouveau quadriennal à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Alors que c’est seulement en octobre prochain, à Erevan (Arménie), lors du XVIIe sommet réunissant les 83 chefs d’Etat et de gouvernements de l'OIF que sera dévoilé le nom du prochain patron (ou patronne) de l'organisation, la Francophonie est déjà entrée en campagne avec l'annonce récente par le chef de l'Etat français en faveur d'une candidature rwandaise à ce poste. Ce scénario était fortement évoqué depuis quelque temps dans les milieux autorisés.
 
«  La ministre des Affaires étrangères du Rwanda a toutes les compétences et les titres pour exercer cette fonction », a proclamé Emmanuel Macron, apportant haut et fort son soutien à la candidature de Louise Mushikiwabo, cheffe de la diplomatie rwandaise depuis 10 ans, au poste prestigieux du secrétaire général de l’OIF. Le président français a profité du passage à Paris du Rwandais Paul Kagame pour officialiser la position de la France.
 
En raison du rôle central de Paris au sein de l’organisation francophone dont celui-ci est le principal bailleur de fonds, la proclamation du président français sonne comme un adoubement de la candidature rwandaise. C’est aussi une déclaration de guerre à l’actuelle secrétaire générale, la Québécoise Michaëlle Jean, candidate à sa succession. Le courant n’est jamais très bien passé entre la Canadienne et le président Macron. Toute cette publicité « qui n’est pas dans les habitudes » de la diplomatie francophone « donne l’impression que Michaëlle Jean a commis une faute tellement lourde qu’elle devrait être sanctionnée », a déploré l’historien congolais Isidore Ndaywel, à l’antenne de RFI.
 
Pour le moins inattendue à cause des relations tendues entre Paris et Kigali depuis le génocide de 1994 au Rwanda, l’annonce du président français a pris de court la planète francophone, qui se perd, depuis, en conjectures sur l’opportunité de la candidature rwandaise.

Une candidature rwandaise à la tête de l'OIF: pourquoi et comment?
« J’ai été d’autant plus surpris que le Rwanda n’a pas témoigné jusqu’ici d’un intérêt démesuré pour la francophonie », s’est étonné pour sa part un ambassadeur africain, qui suit de près les affaires francophones. Membre de l’organisation des pays ayant le français en partage depuis sa fondation en 1970, le pays des Mille Collines a pris ses distances, sous Paul Kagame, avec l’OIF, et a rejoint le Commonwealth en 2009. Paul Kagame a également banni la langue de Molière, héritée du colonisateur belge, dans les administrations, pour les relations publiques, le tourisme et même dans les écoles et les universités, tout en restant membre de l’OIF.
 
La candidature rwandaise bouscule la donne. Prenant la parole lors de son passage à l’Elysée en mai dernier, en marge du salon Vivatech consacré à la technologie numérique qu’il a visité en compagnie du président Macron, le chef de l’Etat rwandais n’a pas manqué de brandir sa présence ininterrompue dans la famille francophone depuis bientôt un demi-siècle comme un argument justifiant son ambition nouvelle de diriger l’OIF. Il a également déclaré combien il était heureux de contribuer à la Francophonie en « proposant des personnalités comme Louise Mushikiwabo ».
 
L’homme fort de Kigali n’a pas convaincu pour autant, notamment les fonctionnaires de l’OIF qui, eux aussi, ont été pris de court par le soutien inattendu de la France à la candidature rwandaise. Ils pointent du doigt la contradiction entre la logique « tout anglais » épousée par le Rwanda et la mission de la Francophonie consistant à favoriser le rayonnement de la langue française. Sous couvert d’anonymat, les diplomates de l’avenue Bosquet (siège parisien de l’OIF, NDLR), évoquent l’acquittement tardif tous les ans par le gouvernement rwandais de sa quote-part au budget de l’OIF. Plus inquiétant encore à leurs yeux, le peu d’égards témoignés envers les observateurs dépêchés par la Francophonie à la dernière élection présidentielle remportée par le président Kagame en 2017 avec plus de 98% de voix.
 
Aux commandes depuis 1994, Paul Kagame a instauré un régime autoritaire au Rwanda dont il a changé la Constitution qui lui permet, désormais, de rester au pouvoir jusqu’à 2034. Considérée par beaucoup comme le numéro deux du régime, Louise Mushikiwabo, ministre des Affaires étrangères et porte-parole du gouvernement rwandais depuis bientôt une décennie, a brillé par sa fidélité à la ligne du président qu’elle défend bec et ongles, jusqu’à en assumer les excès et les dérives en matière de respect des droits de l’homme et la liberté d’expression.
 
Habituée à être la voix de son maître, saura-t-elle, si elle est élue, affirmer son indépendance et promouvoir, comme l’exigent les textes normatifs de l’OIF, les pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans tout l’espace francophone, y compris au Rwanda, s’inquiète-t-on au siège de la Francophonie.
 
Une diplomate pas comme les autres
 
Malgré ces inquiétudes légitimes, tous reconnaissent les grandes qualités personnelles de la candidate rwandaise. « Diplomate chevronnée, convaincante, cultivée, elle saura donner du lustre à l’OIF qui en a bien besoin », affirme un ancien diplomate du Quai d’Orsay qui l’a pratiquée lors des négociations internationales et a pu mesurer de près sa capacité de résilience. Le « franc-parler » de la ministre rwandaise suscite l’admiration des diplomates habitués au tact et à la circonspection de leurs pairs et fatigués de devoir lire entre les lignes. « Sa formidable histoire personnelle, doublée de son expérience précieuse à l’international, font d’elle une excellente candidate pour le poste du secrétaire général de l’OIF », confie un ancien haut fonctionnaire de la Francophonie qui a vu les secrétaires généraux à l’œuvre depuis la création de ce poste il y a une vingtaine d’années.
 
Fille cadette d’une famille de propriétaire terrien, Louise Mushikiwabo a grandi à Kigali dans les années postcoloniales marquées par la montée des tensions entre Hutu et Tutsi. Elle a vu sa famille proche se faire décimer en 1994 par les génocidaires. Seul membre tutsi du gouvernement Habyarimana, son frère aîné Lando Ndasingwa, homme politique en vue, fut l’une des premières personnalités assassinées avec toute sa famille, lorsque le génocide a commencé en avril 1994. Louise, qui a été épargnée parce qu’elle était partie faire des études aux Etats-Unis, est « un pur produit de l’histoire tragique rwandaise », déclare le politologue rwandais Paul Kananura, exilé à Bordeaux. « C’est ce qui expliquerait à mon avis son allégeance sans faille aujourd’hui à la ligne politique de Paul Kagame, mettant en avant l’unité du pays et la stabilité », poursuit le politologue.
 
Louise Mushikiwabo a vécu 20 ans aux Etats-Unis où elle a fait des études de français et d’interprétariat. Elle y a travaillé comme interprète professionnelle, a participé à diverses activités humanitaires et a publié un livre à mi-chemin entre témoignage et récit intitulé Rwanda means the Universe (Saint Martin’s Press, 2007), avant de revenir s’installer dans son pays à l’invitation de Paul Kagame. Ce dernier la nomme d’abord à la tête du ministère de l’Information, avant de lui confier en 2009 le portefeuille des Affaires étrangères.
 
En tant que diplomate en chef du Rwanda, la protégée de Kagame a marqué les esprits à l’international par son éloquence dans la langue de Molière comme dans celle de Shakespeare, son intransigeance et son souci de mettre constamment en avant les progrès économiques et technologiques de son pays comme réponses aux attaques sur le déficit de démocratie et de libertés du régime qu’elle défend.
 
Vers une candidature africaine unique
 
« Outre ses talents personnels nombreux, le grand atout de la candidature de Louise Mushikiwabo est avant tout d’être africaine », rappelle un spécialiste de la Francophonie. En effet, soucieux de ne pas perdre de nouveau un poste qu’ils considèrent devoir leur revenir, les Africains négocient depuis des mois, afin d’éviter de retomber dans la situation où ils se sont retrouvés il y a 4 ans à Dakar, lorsque les divisions africaines ont fait le jeu de l’actuelle secrétaire générale Michaëlle Jean.

Une candidature rwandaise à la tête de l'OIF: pourquoi et comment?
Les Africains ont été confortés par Emmanuel Macron qui n’a eu de cesse de leur rappeler que le gros du bataillon de la francophonie se trouve aujourd’hui sur leur continent. « Je crois très profondément que le centre de gravité de la Francophonie est en Afrique, et que si nous voulons faire réussir la Francophonie, on doit la décentraliser, s’assurer que la jeunesse africaine se l’approprie et penser la Francophonie dans le plurilinguisme », a répété le chef de l’Etat français en recevant Paul Kagame à l’Elysée le 23 mai. Selon le magazine Jeune Afrique qui a été le premier à révéler le soutien de la France à la candidature rwandaise, c’est Rabat qui aurait joué « le rôle d’intermédiaire, à la demande de la France, pour suggérer à Kigali de présenter cette candidature rwandaise ».
 
« Derrière les personnes, il y a une formidable convergence d’intérêts économiques et géopolitiques, affirme pour sa part Pascal Airault, journaliste à L’Opinion et co-auteur de Françafrique. Opérations secrètes et derniers mystères (Tallandier, 2016).  Le Rwanda est un petit pays qui exerce une influence disproportionnée dans sa région. Pour le pragmatiste Emmanuel Macron, normaliser les relations avec le Rwanda permettra à la France de reprendre sa place dans la région économiquement stratégique des Grands Lacs où les Américains sont omniprésents depuis Bill Clinton. »
 
Explication de texte d’Antoine Glaser, journaliste et écrivain français, spécialiste de l’Afrique : « La Francophonie a toujours été utilisée par la France comme un instrument pour défendre les intérêts français. Paris s’est servi de Boutros Boutros-Ghali comme d’Abdou Diouf, les premiers secrétaires généraux, pour avancer ses pions en Afrique. Sous François Hollande, la France n’ayant plus les moyens a passé la main au Canada, qui a imposé la candidature de Michaëlle Jean. Emmanuel Macron tente aujourd’hui de reprendre la main. Il fait mieux, en faisant d’une pierre deux coups. En proposant le poste de secrétaire général à la ministre rwandaise, il réconcilie la France avec le Rwanda d’une part et s’assure d’autre part que la direction de l’OIF revienne à l’Afrique. C’est un coup de maître digne d’un champion d’échecs, car personne ne sait mieux que le président français que désormais la sauvegarde des intérêts de la France passe par les chefs d’Etat africains. Cela peut paraître très cynique, mais c’est ainsi. »
 
La promotion des droits et des libertés citoyennes dont l’OIF a fait son cheval de bataille depuis les années 2000, avec plus ou moins de succès, risque d’être la première victime de l’entente cordiale franco-rwandaise, comme le craignent les fonctionnaires de l’avenue Bosquet.
 
L'Acte II du jeu électoral à la tête de la Francophonie se déroulera, en juillet, au sommet de l’Union africaine à Nouakchott, où le Rwanda qui dirige actuellement l'UA a placé la question d'une candidature unique africaine sur l'agenda des chefs d'Etat. Beaucoup pensent que d'ici là une candidature anti-Louise Muchikiwabo a encore quelque chance de mobiliser les démocrates africains autour des fondamentaux de l’OIF que sont, entre autres, la démocratie et la langue. Mais qui pourra l’incarner ? La question devra rester ouverte tant le bilan de l’actuelle secrétaire générale de la Francophonie, la seule autre candidate déclarée à ce jour, peine à convaincre la sphère diplomatique francophone.

Rfi.fr

Vendredi 8 Juin 2018 - 12:33


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1.Posté par CESAR le 08/08/2018 23:50
Interview AFP-MUSHIKIWABO LOUISE, candidate au poste de Secrétaire Général de l'OIF le 2 août 2018

La candidate de Macron-Kagame vient de montrer devant le monde entier sa méconnaissance totale de l'OIF et de la Francophonie.

En effet, ses réponses floues et contradictoires aux questions posées par le Journaliste d'AFP Cyril Belaud sont la preuve irréfutables qu'elle n'a jamais candidaté au poste de Secrétaire Général de l'OIF mais que c''est Macron qui lui a demandé de postuler. Dans le cas contraire, elle aurait mesuré ses compétences et qualités requises pour diriger une organisation internationale qu'est l'OIF. Et dans l'affirmative , elle aurait été crédible dans ses réponses.
Elle a reproduit les déclarations de Madame Michaëlle jean dont le CV complet est sur la toile quant à ses actions prioritaires.

Son propre projet pour l'OIF à mettre en œuvre s'elle est élue est inexistant.
Dès lors qu'elle ne comprend rien quant aux objectifs, missions et valeurs, elle ne peut nullement être porteuse d'un projet pour l'OIF.

Dans cette interview qui est sur la toile, elle balance les formules types et au surplus fait du plagia verbal des discours et déclarations de Madame Jean ( voir l'intégralité de l'interview sur la toile).

Ses réponses absconses, contradictoires et dépourvues de consistance pour une candidate au poste prestigieux de Secrétaire Général de l'OIF aux questions posées par le journaliste professionnel a disqualifient d'office.

Aussi, force est de constater que le CV complet de Mushikiabo sur la toile est introuvable. Elle n'a sciemment pas voulu le mettre sur la toile afin que les Africains francophones ne puissent pas connaître ce qu'elle est effectivement. Ce même CV est introuvable dans les médias rwandais.

La question posée est de savoir comment et pourquoi les chefs d'Etat Africains ont-ils accepté de soutenir la candidature de Mushikiwabo, anglophone notoire au surplus, au poste de Secrétaire Général de l'OIF alors qu' ils n'avaient pas lu son CV ou l'ont-ils lue mais ont fait semblant de l'ignorer?

Les Africains francophones sont-ils des bougres et partant incompétents de sorte qu'il est impossible de trouver un Africain francophone apte à diriger l'OIF et les chefs d'Etat Africains ont dès lors trouvé en Mushikiwabo, ministre d'un Etat anglophone notoire totalitaire et sanguinaire, une candidate idéale?

En réponse à la question du journaliste sur les droits de l'homme, selon elle, chaque Etat a sa propre définition de droit de l'homme. Ainsi, le gouvernement rwandais dont elle est un des piliers a sa propre définition de droit de l'homme et respecte celui-ci. Il s'ensuit qu'au regard de ses affirmations publiques, la promotion des droits de l'homme et son respect ne peuvent nullement être des valeurs de l'OIF.

Par ses réponses dans cette interview, elle déshonore ceux qui l'ont poussée à candidater au poste de Secrétaire Général de l'OIF alors qu'elle sait très bien que, outre l'insuffisance de qualités et de compétences notoires, elle ne remplit aucune des conditions objectivement requises pour diriger l'OIF.

Un autre élément majeur qui sera, sous peu, porté à grande échelle à la connaissance du public francophone et qui démontre une fois de plus que c'est Macron qui veut la tête de Madame Jean est le suivant.

Il est de notoriété publique ici au Rwanda que Mushikiwabo est une lesbienne ou une gouine depuis les années 80. Macron sait donc que sa candidate est une gouine.

Il est crié sur les toits que Mushikiwabo est mariée à un américain. Mais aucun Rwandais et étranger résidant ici à Kigali ne l'a vu. Dans les réceptions officielles organisées par le régime dont elle est un des piliers et/ou les ambassades basées à Kigali comme dans les galas qui sont nombreux, elle est toujours seule.

L'homosexualité chez une femme ou chez homme constitue une abomination gravement condamnée par les sociétés de confession musulmane comme la société rwandaise au demeurant.

La question posée est de savoir que sera la réaction des chefs d'Etat de confession musulmane ou dont les sociétés rejettent ce genre d'orientation sexuelle chez une femme quand ils apprendront que la candidate à la tête de l'OIF, Mushikiwabo est une gouine?

Certains le savent car ils en ont été informés par leurs collaborateurs mais ils ont fait semblant de l'ignorer.

C'est le cas du roi du Maroc alors que dans son royaume, l'homosexualité chez la femme est strictement interdite et lourdement condamnée par les lois marocaines et la société marocaine.

Or, il a joué un rôle déterminant dans les combines et arrangements en tous genres auprès de Macron pour que celui-ci parraine publiquement la candidature de la ministre de Kagame.

Celui-ci ne parle aucun mot en français et a interdit l'usage du France dans tous les services publics de son pays.

L'OIF est actuellement dirigée par Madame Michaëlle Jean qui entend briguer un second mandat. Le CV complet de celle-ci est sur la toile depuis des années. Il est très riche, complet et limpide. Autrement dit, il n'y a pas de trous.

Depuis quelques deux mois, la candidature de la ministre des affaires étrangères du Rwanda , Etat anglophone en droit et en fait car l'usage de la langue française dans tous les services publics rwandais dont l'enseignement et le ministère des affaires étrangères dirigé par la candidate fait la Une des médias.
Selon la candidate, le Rwanda est francophone. La preuve est pour elle le nombre d'enfants d'oligarques du régime Kagame titulaires d'un certificat en français délivré par un Centre français qui dispense à titre privé l'enseignement du français comme langue étrangère aux Rwandais. Mais le coût est exorbitant de sorte que ce Centre est inaccessible aux Rwandais de conditions modestes ou issus de la masse populaire. C'est donc un Centre réservé aux riches rwandais. Il s'ensuit que ce sont non pas les Rwandais dans leur ensemble qui sont membres de l'OIF mais les membres des familles des oligarques du régime et des millionnaires rwandais qui sont nombreux ici.

Les commentateurs rwandais et étrangers sont nombreux relativement à cette candidature qui a étonné des Rwandais. Certains l'encensent de tous les mots et inventent même des qualités et compétences de la candidate alors même qu'ils n'ont jamais lu son CV. Pour eux, le fait d'être ministre des affaires étrangères du gouvernement Kagame lui confères des compétences et qualités suffisantes pour diriger l'OIF alors qu'un ministre d'un régime autoritaire est un obligé du Président et est conséquemment dépourvu d'autonomie décisionnelle. Ils ne sont pas les serviteurs du Peuple Rwandais mais de celui qui les a nommés. Leurs missions est de prouver leur loyauté envers celui-ci. Les autres s'étonnent de cette candidature singulière.

J'ai lu des journaux rwandais depuis 2006 aux fins de trouver la biographie complète de Mushikiwabo.

Résultat: je n'ai rien trouvé.

Son CV qi est sur la toile est pauvre. Il n'y a rien qui prouve ses compétences et ses qualités pour diriger une organisation internationale telle que l'OIF.

Il est notoire qu'au Rwanda, le vrai ministre des affaires étrangères du Rwanda est Kagame. Mushikiwabo n'est que sa voix. Elle ne dispose d'aucune autonomie décisionnelle.

La parfaite illustration sont les réponses aux questions posées par le journaliste de l'AFP, objet de ce commentaire.

Alors qu'elle est ministre des affaires étrangères depuis plusieurs années et qu'elle est conséquemment censée maîtriser ce genre d'exercice: distinguer les réponses diplomatiques des réponses exactes, claires et ordonnées lorsqu'il s'agit de démontrer au public francophone en l'espèce ses compétences et ses qualités pour diriger l'OIF.

Les questions qui lui ont été posées avaient pour objet de lui permettre de prouver l'existence ses qualités et ses compétences effectives et partant convaincre le public francophone qu'elle est apte à diriger l'OIF.

Le constat est que ses réponses sont purement diplomatiques et conséquemment incompréhensibles pour les Africains francophones.

Elles prouvent qu'elle n'a pas de fibre pour détrôner Madame Jean dont elle n'arrive pas à la cheville.

Aussi, sa malhonnêteté intellectuelle est patente. En effet, dès lors qu'elle sait pertinemment qu'elle n'a pas des qualités et compétences pour diriger l'OIF, elle aurait dû refuser la proposition de Macron. C'est celui-ci qui, au nom, de son pays, a demandé à Kagame de demander à sa ministres de candidater au poste de Secrétaire Général de l'OIF et qu'il soutiendra sa candidature.

Mushikiwabo a terminé ses études secondaires en 1981.

De 1981 à 1984, elle était à l'Université Nationale, Faculté de lettre, mention Anglais. Elle a obtenu le diplôme du premier cycle dit Baccalauréat. N’ayant pas 60 % de moyenne requis pour continuer le second cycle, elle a trouvé un travail au Ministère de l’Education Nationale.

Ainsi d’octobre 1984 à septembre 1986, elle était professeur d'anglais au Lycée Notre Dame de Citeaux de Kigali.

Poursuivie par la justice rwandaise pour création d’un club de lesbiennes ou de gouines et d’homosexualité notoire, elle a échappé à la justice avec l’aide de son frère Ndasingwa qui dirigeait le Centre Culturel Américain à Kigal et l'Ambassadeur des USA.

Ils lui ont trouvé en catimini une inscription dans une université américaine pour continuer ses études et l’ont exfiltrée vers les USA. Elle n’a pas préalablement passé le test d’anglais, pourtant obligatoire. Les membres de son club de gouines ont été coffrées par la justice rwandaise car 'homosexualité était constitutive d'un délit et conséquemment pénalement punissable.

Questions :

Après son diplôme en interprétariat jusqu’à l’obtention d’un job à la BAD, qu’a-t-elle fait ?

Il convient de rappeler que c'est le Président de la BAD, Donald Kaberuka qui l’a recruté sur demande de Kagame.

En effet, à Washington où elle résidait, elle était membre d’un parti d’opposition dirigé par les ex-collaborateurs de Kagame. Ses déclarations négatives contre Kagame et son régime sont de notoriété publique. Elle en voulait à Kagame pour avoir assassiné son frère et toute sa famille (le TPIR a un dossier complet sur l’assassinat de son frère, alors ministre des affaires sociales du Rwanda, par les soldats du FPR sur ordre de Kagame).

Pour la faire taire, il fallait l’extraire du groupe des opposants en la positionnant dans un poste où elle ne pourra plus parler et sera obligée d’être une chantre du régime Kagame ou la voix de celui-ci.

Kagame l’a positionnée au poste de ministre des affaires étrangères cumulé avec celui de porte-parole du gouvernement.

Elle est inamovible et Kagame ne peut la renvoyer comme un vulgaire manutentionnaire comme il le fait pour tous ses ministres qui sont en réalité ses obligés.

Il est dit qu'elle est marié à un américain mais elle, elle n'a jamais dit qu'elle est marié. Par ailleurs dans son dossier administratif auquel nous avons pu accéder, nul part est mentionné qu'elle est marié ou divorce. Il y est mentionné Mademoiselle.

En réalité, elle s’est mariée à un américain et a été naturalisée américaine (elle a la nationalité américaine), mais quand son mari s’est rendu compte que sa femme est une gouine, il s’est taillé. Elle n’a pas d’enfant.

En omettant sciemment d'indiquer qu'elle est divorcée, mention obligatoire dans tous les actes d'état civil rwandais, alors qu'elle a été mariée et a divorcée, elle a commis le faux et usage de faux, pénalement punissable au Rwanda.
De même, elle n'a pas indiqué qu'elle a la nationalité américaine.

La question posée est la suivante: dans le dossier la concernant qui a été remis aux chefs d'Etat à qui Kagame a demandé le soutien de sa candidature et à Macron, a-t-elle indiqué que :
1/ elle est divorcée?
2/ elle a la nationalité américaine?

En postulant sur demande du Président Français au poste de Secrétaire Général de l'OIF, elle savait que ce poste n'est pas un poste de Ministre, que par conséquent elle sera scanée dans toutes ses dimensions, que tout son passé sera porté à la connaissance du public, que sa vie privée et publique passera au crible de la part des Rwandais et des médias étrangers francophones qui accomplissent effectivement leurs missions: informer et rien qu'informer et éduquer (deux missions essentielles de tout journal, me semble-t-il).
Sa candidature est singulière:
1/ ministre d'un Etat qui a interdit l'usage du français dans tous ses services publics et renvoyé des milliers de fonctionnaires au motif qu'ils étaient francophones ou ont échoué au test d'anglais spécialement organisé par le régime pour épurer la fonction publique rwandaise des fonctionnaires francophones;
2/ Ministre d'un régime totalitaire et sanguinaire et dont le pays a le plus grand nombre de prisonniers politique en Afrique et qui refuse d'exécuter la décision de la Cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples qui l'a enjoint à libérer dans un délai précis l'opposante politique Ingabire Umuhoza;
3/ Ministre candidate à la tête de l'OIF qui soutient publiquement les violations massives des droits de l'homme contre des milliers de Rwandais par le gouvernement dont elle est un des piliers et se livre publiquement à l'apologie du crime contre les opposants politiques au régime qui résident à l'étranger;
4/ une lesbienne ou gouine notoire à la tête de l'OIF avec le soutien des chefs d'Etat de confession musulmane francophones et le roi du Maroc c'est du jamais vu, le tout sans aucun commentaire de la part des médias des Etats africains francophones.

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