Au Tchad, le directeur de la campagne de Mahamat Idriss Deby, Mahamat Zène Bada, avait annoncé la couleur, et promis 65% des voix pour légitimer le président de la transition. Finalement, c’est avec 61% des voix que l’ANGE a annoncé sa victoire.
Une victoire sans surprise pour ses soutiens : la coalition formée de plus de 200 organisations autour de l’ex-parti au pouvoir MPS a permis un maillage territorial et social sans concurrence, assurent-ils. Ils en profitent au passage pour tacler Succès Masra, ce « président des réseaux sociaux », et les Transformateurs, plus « populistes que populaires. » Des chiffres impossibles pour l’opposant, qui se prévaut de la « vérité des urnes » compilée sur une plateforme nourrie par des « observateurs citoyens», et qui selon lui « consacre la victoire dès le premier tour de l’espérance sur le passé ». Il dénonce une « inversion des choses et des chiffres».
Si l’on s’en tient aux résultats annoncés, des « suspicions » pèsent sur ces chiffres, pointent plusieurs spécialistes du pays qui s’étonnent de voir l’ANGE donner les résultats globaux trois jours à peine après le scrutin, alors que les délais ont toujours été de plus d’une semaine en cas présidentielle au Tchad. Le chercheur Ramadji Hoinaty se demande comment l'agence électorale a pu, en deux jours, acheminer de tout le pays les plus de 26.000 procès-verbaux de dépouillement, puis réussir le tour de force de les traiter et les vérifier manuellement mercredi, alors que certains documents n’ont été réceptionnés que jeudi matin. « Cela fait craindre une forfaiture », estime-t-il, ce que dément un haut responsable de l’ANGE.
Pour ces spécialistes, la tension ne cessait de monter et l’ANGE a décidé de « prendre de court » Succès Masra en annonçant « précipitamment les résultats provisoires » hier. L'opposant a réagi en tentant de son côté de « couper l’herbe sous les pieds de l’ANGE » en se proclamant vainqueur de la présidentielle un peu plus tôt dans l’après-midi et en appelant la population à manifester à partir d’aujourd’hui pour défendre son choix. De son côté, le pouvoir a déployé un dispositif militaire impressionnant dès hier à Ndjamena et dans le reste du pays, rapporte Esdras Ndikumana, du service Afrique de RFI. « Le bras de fer est de nouveau engagé entre Mahamat Deby et Masra, … et le Tchad entre une nouvelle fois dans une ère d’incertitude, porteuse de danger », estiment ces spécialistes.
Quant à ceux qui ont boycotté l’élection, ils trouvent dans ces résultats la confirmation de leurs critiques du processus électoral, qu’ils jugent biaisé dès l’origine, le président de transition ayant nommé tous les membres de l’ANGE et du Conseil constitutionnel.
Une victoire sans surprise pour ses soutiens : la coalition formée de plus de 200 organisations autour de l’ex-parti au pouvoir MPS a permis un maillage territorial et social sans concurrence, assurent-ils. Ils en profitent au passage pour tacler Succès Masra, ce « président des réseaux sociaux », et les Transformateurs, plus « populistes que populaires. »
Une compilation très/trop (?) rapide des résultats
Si l’on s’en tient aux résultats annoncés, des « suspicions » pèsent sur ces chiffres, pointent plusieurs spécialistes du pays qui s’étonnent de voir l’ANGE donner les résultats globaux trois jours à peine après le scrutin, alors que les délais ont toujours été de plus d’une semaine en cas présidentielle au Tchad. Le chercheur Ramadji Hoinaty se demande comment l'agence électorale a pu, en deux jours, acheminer de tout le pays les plus de 26.000 procès-verbaux de dépouillement, puis réussir le tour de force de les traiter et les vérifier manuellement mercredi, alors que certains documents n’ont été réceptionnés que jeudi matin. « Cela fait craindre une forfaiture », estime-t-il, ce que dément un haut responsable de l’ANGE. Pour ces spécialistes, la tension ne cessait de monter et l’ANGE a décidé de « prendre de court » Succès Masra en annonçant « précipitamment les résultats provisoires » hier. L'opposant a réagi en tentant de son côté de « couper l’herbe sous les pieds de l’ANGE » en se proclamant vainqueur de la présidentielle un peu plus tôt dans l’après-midi et en appelant la population à manifester à partir d’aujourd’hui pour défendre son choix. De son côté, le pouvoir a déployé un dispositif militaire impressionnant dès hier à Ndjamena et dans le reste du pays, rapporte Esdras Ndikumana, du service Afrique de RFI. « Le bras de fer est de nouveau engagé entre Mahamat Deby et Masra, … et le Tchad entre une nouvelle fois dans une ère d’incertitude, porteuse de danger », estiment ces spécialistes.
Quant à ceux qui ont boycotté l’élection, ils trouvent dans ces résultats la confirmation de leurs critiques du processus électoral, qu’ils jugent biaisé dès l’origine, le président de transition ayant nommé tous les membres de l’ANGE et du Conseil constitutionnel.
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