L'armée a été déployée hier en fin de journée dans plusieurs quartiers de la capitale et de Bulawayo, deuxième ville du pays. A Harare, des manifestants ont érigé des barricades et brûlé des pneus pour bloquer l’accès au centre-ville.
A Bulawayo, un fief de l'opposition, l’AFP rapporte que des minibus ont été attaqués, des magasins, pillés et des véhicules, incendiés.
C’est une forte hausse de l’essence, dont le prix vient d’être multiplié par deux et demi, qui a poussé des Zimbabwéens à descendre dans la rue. Tous sont persuadés que cette augmentation contribuera à relancer l'inflation.
Selon le ministre de la Sécurité, au moins 200 personnes ont été arrêtées. Le pouvoir met en cause l'opposition qui aurait poussé les gens à se révolter. Le Mouvement pour un changement démocratique accuse en retour la Zanu-PF d'avoir cherché à incendier son siège. L'incendie cependant a vite été maîtrisé.
Aux yeux de la Confédération syndicale du Zimbabwe, la hausse du carburant est une « folie ». Elle appelle la population à arrêter le travail jusqu'à demain, inclusivement.
L'impatience des Zimbabwéens
Selon l’activiste Rejoice Ngwenya, plus d’un an après le départ de Robert Mugabe, les Zimbabwéens s’impatientent : « Les Zimbabwéens, notamment à Harare, sont déçus et exaspérés par la politique du gouvernement, la façon dont Emmerson Mnangagwa gère l’économie : son échec à maîtriser une inflation galopante, le manque chronique de liquidité.
Ce serait injuste de dire que Mnangagwa n’a rien fait, mais il a bricolé avec des réformes qui n’ont pas d’impact immédiat sur la vie des gens. Par exemple pour relancer les investissements étrangers, le chef de l’Etat a mis sur pied des zones économiques spéciales, il a également annulé la loi sur l’indigénisation, qui effrayait les investisseurs étrangers, mais tout cela n’a pas changé la vie des gens.
Il y a donc beaucoup de colère. Et quand vous parlez aux gens, vous sentez que s’ils le pouvaient, ils changeraient de gouvernement. Il y a un sentiment général que le chef de l’Etat ne comprend pas le problème et qu’il ne peut pas apporter de solution. »
Depuis la Russie, où il est de passage avant de se rendre à Davos, le président Emmerson Mnangagwa a déclaré qu'il faudra du temps pour que les effets bénéfiques de sa politique économique apparaissent.
A Bulawayo, un fief de l'opposition, l’AFP rapporte que des minibus ont été attaqués, des magasins, pillés et des véhicules, incendiés.
C’est une forte hausse de l’essence, dont le prix vient d’être multiplié par deux et demi, qui a poussé des Zimbabwéens à descendre dans la rue. Tous sont persuadés que cette augmentation contribuera à relancer l'inflation.
Selon le ministre de la Sécurité, au moins 200 personnes ont été arrêtées. Le pouvoir met en cause l'opposition qui aurait poussé les gens à se révolter. Le Mouvement pour un changement démocratique accuse en retour la Zanu-PF d'avoir cherché à incendier son siège. L'incendie cependant a vite été maîtrisé.
Aux yeux de la Confédération syndicale du Zimbabwe, la hausse du carburant est une « folie ». Elle appelle la population à arrêter le travail jusqu'à demain, inclusivement.
L'impatience des Zimbabwéens
Selon l’activiste Rejoice Ngwenya, plus d’un an après le départ de Robert Mugabe, les Zimbabwéens s’impatientent : « Les Zimbabwéens, notamment à Harare, sont déçus et exaspérés par la politique du gouvernement, la façon dont Emmerson Mnangagwa gère l’économie : son échec à maîtriser une inflation galopante, le manque chronique de liquidité.
Ce serait injuste de dire que Mnangagwa n’a rien fait, mais il a bricolé avec des réformes qui n’ont pas d’impact immédiat sur la vie des gens. Par exemple pour relancer les investissements étrangers, le chef de l’Etat a mis sur pied des zones économiques spéciales, il a également annulé la loi sur l’indigénisation, qui effrayait les investisseurs étrangers, mais tout cela n’a pas changé la vie des gens.
Il y a donc beaucoup de colère. Et quand vous parlez aux gens, vous sentez que s’ils le pouvaient, ils changeraient de gouvernement. Il y a un sentiment général que le chef de l’Etat ne comprend pas le problème et qu’il ne peut pas apporter de solution. »
Depuis la Russie, où il est de passage avant de se rendre à Davos, le président Emmerson Mnangagwa a déclaré qu'il faudra du temps pour que les effets bénéfiques de sa politique économique apparaissent.
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