Une cinquantaine de personnes s’élancent en musique autour du lac Anosy. Pas de foule spectaculaire mais dans cette zone de la capitale, très fréquentée, les pancartes suffisent à attirer l’œil. « Stop à la pédophilie », « le silence tue », des messages précisément pensés pour bouleverser le grand public, estime Micke, l’un des participants.
« On essaie vraiment de déstabiliser et de dire aux gens : "Écoutez, le viol, cela peut vous arriver à vous, cela peut arriver à vos enfants. C’est le moment, pour nous tous, de nous lever et de ne pas normaliser le fait qu’on se taise !" », souligne-t-il.
Marcher pour sensibiliser, mais également pour pousser les élus à revoir les textes sur le viol et l’inceste. Début février, le Parlement a adopté une loi instaurant une peine de castration chimique ou chirurgicale, selon les cas, pour les violeurs d’enfants. Mais la priorité, pour Mbolatiana Raveloarimisa, l’une des fondatrices du mouvement Nifin’ankanga, reste de s’attaquer, en amont, à la puissante culture du viol.
« Il faut voir la question dans son ensemble. Si on veut vraiment changer quelque chose et apporter une vraie solution, il faut d’abord que la société civile et le gouvernement s’assoient à la même table. Pour casser une culture du viol, cela prendra quatre à cinq ans. Quand un combat commence, il faut d’abord délier les langues. Nous en sommes encore là : briser les tabous et faire pencher le gouvernement malgache sur quelque chose de plus global », explique Mbolatiana Raveloarimisa.
Depuis deux ans, le mouvement œuvre pour autoriser l’interruption thérapeutique de grossesses issues de viol ou d’inceste. Une proposition de loi, dans ce sens, a été déposée à l'Assemblée nationale mais elle est, depuis, délaissée par les législateurs.
« On essaie vraiment de déstabiliser et de dire aux gens : "Écoutez, le viol, cela peut vous arriver à vous, cela peut arriver à vos enfants. C’est le moment, pour nous tous, de nous lever et de ne pas normaliser le fait qu’on se taise !" », souligne-t-il.
Marcher pour sensibiliser, mais également pour pousser les élus à revoir les textes sur le viol et l’inceste. Début février, le Parlement a adopté une loi instaurant une peine de castration chimique ou chirurgicale, selon les cas, pour les violeurs d’enfants. Mais la priorité, pour Mbolatiana Raveloarimisa, l’une des fondatrices du mouvement Nifin’ankanga, reste de s’attaquer, en amont, à la puissante culture du viol.
« Il faut voir la question dans son ensemble. Si on veut vraiment changer quelque chose et apporter une vraie solution, il faut d’abord que la société civile et le gouvernement s’assoient à la même table. Pour casser une culture du viol, cela prendra quatre à cinq ans. Quand un combat commence, il faut d’abord délier les langues. Nous en sommes encore là : briser les tabous et faire pencher le gouvernement malgache sur quelque chose de plus global », explique Mbolatiana Raveloarimisa.
Depuis deux ans, le mouvement œuvre pour autoriser l’interruption thérapeutique de grossesses issues de viol ou d’inceste. Une proposition de loi, dans ce sens, a été déposée à l'Assemblée nationale mais elle est, depuis, délaissée par les législateurs.
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