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Affaire norbert zongo : les responsables du collectif à la gendarmerie

Jean-Claude Méda, Me Bénéwendé Sankara, Chrysogone Zougmoré et Tolé Sagnon ont été entendus par la gendarmerie, durant une heure et demie, dans la matinée de ce lundi 14 décembre 2008 à Ouagadougou. Ces responsables du Collectif des organisations démocratiques de masse et partis politiques ont organisé une marche le 13 décembre dernier pour réclamer la réouverture du dossier Norbert Zongo, journaliste assassiné en 1998. Les autorités leur reprocheraient d’avoir, pendant leur manifestation, mis des autocollants portant le nom de Norbert Zongo sur des arbres et des plaques d’adressage, selon les explications de Chrysogone Zougmoré, président du Collectif et du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples.



Chrysogone Zougmoré
Chrysogone Zougmoré

Fasozine : Pourquoi avez-vous été convoqués à la gendarmerie ?

Chrysogone Zougmoré : Ce matin très tôt, des responsables du bureau national de coordination du Collectif ont reçu des convocations de la gendarmerie. En fait, elle voulait savoir pourquoi le 13 décembre, nous avons procédé à un baptême de rue alors que ce n’était pas programmé parmi les activités que nous avions annoncé. Nous avons d’abord assumé l’acte que nous avons posé. Puis, nous avons fait observer qu’au-delà de ce qui est posé comme problème, la manifestation du 13 décembre 2008 n’a connu aucun débordement. Il n’y a pas eu un seul feu tricolore cassé, pas une seule voiture cabossée, ce qui pour nous est l’essentiel. Nous avons estimé qu’en posant cet acte, c’était tout un symbole que nous posions, un message que nous lancions aux autorités politiques de ce pays, à l’opinion nationale et internationale sur la manière dont ce dossier-là est traité. Nous avons voulu que les gens aient constamment en mémoire que Norbert Zongo est un citoyen de ce pays, un patriote qui a donné sa vie pour la cause de la démocratie au Burkina. On nous a reproché de n’avoir pas prévenu. Mais l’essentiel pour moi est que ce que nous avons posé comme acte n’ait pas contribué à troubler l’ordre public. Je ne vois pas en quoi apposer un autocollant sur un panneau peut troubler l’ordre public.

Comment s’est déroulé l’entretient avec les gendarmes ?

Nous n’avons pas été malmenés, il faut le reconnaître. Les échanges ont eu lieu dans une atmosphère assez sereine, et de ce point de vue il faut quand même s’en féliciter .

Avez-vous des craintes après ce qui s’est passé ?

Non, je n’ai pas peur. Je n’ai rien commis comme acte qui puisse m’amener à avoir peur. Je n’ai fait que manifester, je n’ai fais que poser un acte qui pour moi est un acte important, un acte citoyen. Je ne vois pas pourquoi j’aurais peur. Nous ne sommes pas seuls. Nous avons connu une très grande mobilisation le 13 octobre dernier, et nous savons que nous avons des militants engagés derrière nous et déterminés à faire en sorte que les manifestations du Collectifs ne soient pas perturbées par des pressions négatives.

Que comptez-vous faire à présent ?
Nous allons instruire nos différentes sections dans les différentes provinces pour qu’elles restent vigilantes et déterminées. Pour le moment nous informons l’opinion publique à travers la presse. Nous allons rester mobilisés pour voir comment gérer la suite de cette affaire.

Source: Fasozine


Lundi 15 Décembre 2008 - 23:38


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